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Laurent, 55 ans, se reconvertit dans l’artisanat local avec sa biscuiterie à Saintonge, en Charente-Maritime

Temps de lecture : 3 minutes

« À 55 ans, je réalise que je fais aujourd’hui ce que j’espérais faire depuis longtemps. »

Après une carrière principalement axée sur l'industrie automobile, qui l'a conduit à vivre dans différentes régions françaises et lui a permis de rencontrer sa compagne, Laurent vit désormais de sa passion. Une passion qui lui permet de soutenir le commerce local et l'artisanat.

Suite à un licenciement, Laurent ressent le besoin de revenir dans sa région natale avec la chance que sa compagne accepte de le suivre une fois de plus. Sophie, qu'il rencontre lorsqu'elle était secrétaire dans la même concession où il travaillait, commence à fabriquer et à vendre des biscuits, d'abord pour des amis puis sur les petits marchés de Noël.

« Ma détermination d’encourager le commerce local et l’envie de travailler à nouveau au côté de ma compagne a fini par me motiver pour commencer cette aventure entrepreneuriale. »

Leur encouragement mutuel les pousse à continuer malgré les difficultés rencontrées. Laurent est convaincu que le fait d'être deux constitue un atout majeur pour surmonter les obstacles inhérents à la création d'une entreprise.

Ensemble, ils fabriquent et vendent plus de 30 variétés de biscuits secs, en utilisant uniquement des ingrédients achetés auprès d'artisans locaux. Ils commencent par les biscuits sucrés traditionnels d'Alsace, région d’origine de Sophie, puis s'inspirent des recettes transmises par la grand-mère de Laurent pour créer des biscuits de Saintonge, sa région natale. 

« Forts de nos succès, nous avons peu à peu créé nos propres biscuits sucrés bien entendu mais aussi salés avec des recettes très originales en utilisant toujours des produits locaux. Je suis devenu un défenseur convaincu de l’économie locale qui sera dans un avenir proche un atout indispensable à notre vie de tous les jours.»

La passion pour ce métier ne les a jamais quittés. L'importance de faire partie de l'économie locale prend de plus en plus d'ampleur, et ce qui est au départ une simple réflexion devient un impératif pour eux. Malgré les doutes exprimés par leur entourage lorsqu'ils annoncent leur projet, ils persévèrent.

Laurent cherche d'abord des aides auprès des administrations territoriales, telles que la mission locale, les communautés de communes et d'autres organismes, mais ne reçoit aucune réponse positive, seulement des renvois vers d'autres structures. Pôle emploi l'oriente ensuite vers l'Espace Gestion 17, qui l'accompagne dans certaines démarches et lui conseille de rencontrer l'Adie pour obtenir un financement.

Sa première rencontre avec un bénévole de l'Adie est consacrée à définir la meilleure stratégie pour rejoindre l'activité de sa compagne. Le développement de l'activité nécessite un financement pour l'acquisition d'un véhicule afin de vendre leurs produits sur différents sites marchands, ainsi que pour prospecter de nouveaux revendeurs. Les rendez-vous suivants, avec le même bénévole, leur permettent de faire le point sur leur activité et de prendre les bonnes décisions au bon moment.

« Une aide extérieure est absolument nécessaire pour prendre le recul nécessaire afin d’analyser l’existant et préparer l’avenir. En cela, l’Adie m’a beaucoup apporté en dehors du fait qu’ils ont répondu à mon besoin financier, ce qui a été le coup de pouce nécessaire à la création de mon entreprise.»

Au cours des deux années difficiles qui suivent, ils doivent trouver de nouveaux canaux de vente, tels que les plateformes collaboratives, et développer un réseau de revendeurs. Les Saveurs de Jeanne, leurs biscuits, obtiennent le label "Artisans Gourmands" décerné par la Chambre des Métiers. Leurs produits régionaux sont désormais connus et reconnus, contribuant pleinement à l'économie locale.

La demande pour leurs produits ne cesse de croître, et ils envisagent désormais d'agrandir leur espace de travail en construisant un laboratoire attenant à leur maison. Laurent est profondément attaché à sa région, celle de son enfance et celle où il souhaite promouvoir une alimentation saine et la valorisation de l'économie locale.

« Mon entreprise, c’est tout d’abord un outil qui m’a aidé à découvrir mes vraies priorités. C’est évidemment une grande liberté de travailler pour soi, mais également un investissement personnel de chaque instant. »

Malgré les doutes sérieux auxquels il est confronté, Laurent sait réagir en se tournant vers les circuits courts et en développant un réseau de revendeurs. 

« La possibilité de travailler avec ma compagne est l’une des raisons qui m’a décidé à me lancer dans cette entreprise et qui me motive encore aujourd’hui. C’est aussi la possibilité de passer un message à tous ceux que je rencontre pour que l’économie locale devienne petit à petit une règle et un bénéfice pour chacun. Ça m'aide à retrouver une qualité de vie, à retrouver ma région et à apporter ma modeste pierre à ce que l’on appelle à juste titre l’économie.»

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