Lia, jeune prothésiste ongulaire de Marseille

Depuis l’âge de 14 ans, je suis passionnée par l’esthétique et surtout celle des ongles. À 18 ans, j’ai réalisé mon rêve en ouvrant mon salon d’onglerie au cœur de Marseille.
Il n’est pas banal de rencontrer une personne aussi jeune mais aussi déterminée que Lia ! À l’âge où certaines de ses copines se demandent encore ce qu’elles vont faire dans la vie et profitent de l’insouciance de leurs 18 ans, elle ouvre son salon de prothésiste ongulaire, L’Institut 3 L, à deux pas du quartier très animé de Notre-Dame-du-Mont, dans le 6ème arrondissement de Marseille (Bouches-du-Rhône).
« En juin 2024, j’ai à la fois passé le bac, le permis de conduire, suivi les travaux de mon futur salon qui a été inauguré le 23 juillet dernier, tout en assurant les services d’onglerie pour mes clientes. »
Passionnée par un métier qu’elle a appris très tôt en s’auto-formant via des tutos et vidéos sur YouTube, puis avec une formation diplômante de prothésiste ongulaire, Lia bénéficie, dès le départ, d’une clientèle familiale, amicale et fidèle qui s’est élargie depuis à une clientèle très diversifiée. Après quelques hésitations bien légitimes, sa mère l’encourage et la soutient sans réserve dans son projet de création d’entreprise. Tout comme sa famille et ses amis qui sont fiers d’elle.
« C’était inimaginable car j’étais en terminale et mineure. Il a fallu convaincre l’agence immobilière qui ne nous prenait pas au sérieux de me louer le local, ce qui a été fait après présentation du business plan et d’un diaporama. J’ai dû attendre d’avoir 18 ans pour me déclarer auto-entrepreneur. »
Après la confirmation de la signature du bail, puis sa déclaration en tant qu’auto-entrepreneur, Lia fait sa demande de microcrédit à l’Adie, l'association dont sa professeure principale lui avait parlé au lycée. Obtenu rapidement après évaluation de ses besoins avec sa conseillère, ce microcrédit lui a permis de réaliser les travaux du magasin et de financer l’ameublement et le matériel professionnel. Elle a aussi pu recevoir la prime de l’État de 1000 € pour les jeunes créateurs d’entreprise.
« Sans l’Adie, je ne sais pas comment j’aurais fait. »
Non seulement l’Adie lui a permis de lancer son activité grâce au microcrédit, mais de plus, la jeune femme a pu bénéficier de trois rendez-vous gratuits (dont deux ont déjà eu lieu) avec un expert-comptable qui l’aide à s’organiser. À noter : Lia est prévenue par sa conseillère de tout événement ou autre occasion pouvant lui apporter un « plus ».
« Si c’était à refaire, je referais pareil. »
Au bout de 9 mois d’activité, elle est plus passionnée que jamais ! Ses fidèles clientes sont bien là , oui, mais qu’il s’agisse de voisines du quartier ou d’une clientèle issue des réseaux sociaux sur lesquels Lia est très active (Instagram, TikTok, Snapchat…), son salon ne désemplit pas. Malgré le décalage avec le quotidien des copines de son âge, et malgré les périodes de pointe (les deux mois d’été, les fêtes…) qui lui laissent peu de répit, Lia s’avoue épanouie, heureuse et… fière.
« J’aimerais ouvrir un centre de formation dédié à la prothésie ongulaire. »
Lia compte profiter de ces trois premières années (période du bail) pour se faire connaitre. Puis, elle se verrait bien dans un salon plus grand pour dispenser de la formation sur sa spécialité. En attendant, elle ne serait pas contre faire du co-working avec une personne qui proposerait, par exemple, soin et maquillage des cils.