Lydie crée son entreprise de réparation informatique à Papara, en Polynésie française

« Mes proches étaient plutôt sceptiques, mais cela m’a donné envie de leur prouver qu’ils avaient tort. »
Ce n’est déjà pas courant pour une femme. Dans son entreprise, Lydie effectue des réparations sur tous les types de matériel électronique, des consoles aux ordinateurs fixes ou portables.
« Je suis fan de jeux vidéo depuis toujours et je voulais comprendre comment fonctionnaient les consoles. Ma curiosité m’a poussée à apprendre la réparation de matériel informatique. »
Pendant ses études à l’université en Sciences de la vie et de la terre, Lydie imagine travailler plus tard dans un laboratoire, mais le soir elle propose déjà ses services en informatique à des proches et à ses professeurs.
À la fin de ses études, sa passion pour l’informatique prend le pas ; elle commence sa vie active en intérim dans la vente et la réparation informatique, tout en développant sa petite activité à côté.
« Au départ, je me suis lancée dans l’entrepreneuriat pour avoir une sécurité chaque mois et bénéficier de revenus réguliers au cas où je ne trouverais pas d’emploi. »
Mais à Papara, le service qu’elle propose est unique. Sans elle, il faut aller en ville, à Papeete, pour faire réparer ses appareils électroniques et il manque un service de proximité.
La demande décide Lydie à créer Noé Informatique. Mais sa conscience des enjeux environnementaux la pousse à se donner une mission plus grande. Plus que du dépannage, elle veut proposer des solutions pour recycler et reconditionner le matériel informatique tout en accompagnant ses clients, avec pédagogie, à limiter l’impact des nouvelles technologies sur la planète.
« On vit dans une société de consommation, on a donc tendance à jeter dès qu’il y a une panne alors que parfois il suffit de changer une petite pièce pour allonger la durée de vie du matériel. »
Mais Lydie est confrontée aux mêmes problèmes que ses clients et un jour son ordinateur tombe en panne. Elle se tourne alors vers l’Adie pour changer de matériel.
« L’Adie m’a aidée à acheter un nouvel ordinateur et à développer mon équipement. J’ai ensuite souscrit un deuxième prêt pour aménager un atelier de réparation à domicile, avec une pièce dédiée à mon travail avec tout mon matériel. »
Noé Informatique peut aujourd’hui compter sur une clientèle fidèle et Lydie envisage de proposer des réparations à domicile, pour aller à la rencontre des habitants qui ne sont pas véhiculés.