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Madisson, la gipsy queen de l’Adie

« J’avais la rage de ne rien lâcher et l’envie sincère d’inspirer les jeunes femmes de ma communauté. »

Mère de deux enfants, issue de la communauté des gens du voyage, Madisson a appris tôt à ne pas compter sur la facilité dans la vie. Plus fort que les doutes rencontrés au moment de créer son entreprise, la jeune femme a une immense volonté de vivre de sa passion, et de prouver aux femmes de son entourage qu’il est possible d’avoir son propre emploi. L’Adie la soutient tout au long de son parcours du combattant.

« Quand j’ai découvert cet univers, j’ai su que je tenais quelque chose. C’était pour moi. »

Tout commence avec un simple kit à ongles que sa sœur lui offre. Elle essaie, par curiosité. Le geste devient une obsession. Elle se forme, s’exerce, recommence, encore et encore. Madisson est minutieuse. En quelques années, elle maîtrise la pose, le nail art, le soin, au point de devenir elle-même formatrice dans le centre où elle a appris.

Mais la vie, elle, ne suit pas toujours un plan tout tracé. Après la naissance de son bébé, Madisson met sa carrière en pause. Elle tente de relancer une première entreprise, mais doit fermer, débordée. S’ajoutent une séparation difficile, une perte de repères. Pourtant, au fond d’elle, un feu continue de brûler. Celui de ne pas abandonner. C’est un réseau de femmes entrepreneures qui rallume l’étincelle. Une oreille attentive, une rencontre et une opportunité : un local se libère.

Madisson fonce. Elle relance sa société. Elle est suivie par le PLIE, obtient sa certification Qualiopi, et c’est là que tout commence, la mère de famille croise le chemin de l’Adie.

« Je ne connaissais pas l’Adie. Et j’ai été bluffée. J’ai trouvé une écoute, un vrai soutien. On a cru en moi. »

Grâce au microcrédit de l’Adie, elle achète son matériel, souscrit une assurance, pose les bases solides de sa relance. Sa conseillère, Sylvie, l’accompagne avec bienveillance. Dans son salon à Tarascon, elle reçoit désormais une clientèle fidèle, qui vient autant pour la qualité de son travail que pour son énergie contagieuse.

Les encouragements aussi motive la jeune femme, comme sa mère qui l'encourage : « Ma fille, tu vas construire un empire ». Et dans sa communauté, certaines femmes commencent à la voir comme un exemple. Un modèle de femme entrepreneuse.

« Je veux montrer qu’on peut entreprendre, qu’on peut rêver plus grand, même quand on est une femme, une maman, ou qu’on vient d’un milieu modeste »

Aujourd’hui, Madisson ne s’arrête plus. Elle suit une formation Qualiopi, pense à embaucher, imagine une deuxième structure, et rêve d’un institut qui tourne sans elle. Et quand on lui demande ce que représente son entreprise, elle répond sans hésiter :

« C’est ma revanche. Mon indépendance. Et mon héritage. »

Une détermination qui ne passe pas inaperçue : Madisson a été mise à l’honneur en remportant le Prix Coup de cœur Banque Populaire Méditerranée au concours Créadie Provence-Alpes-Côte d’Azur 2025.

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