Margot, sommelière engagée à Bordeaux

« Je fais appel à ma patience, et ma détermination, et quand j’ai un coup de mou, parler aux autres entrepreneuses ou être accompagnée par des personnes de confiance est indispensable ! »
Margot est sommelière caviste, elle anime des soirées dégustations en mixité choisie, participe à divers événements, et livre à vélo des vins vivants de vigneronnes, sur Bègles et Sud-Bordeaux.
Elle est passionnée par les vins travaillés en bio, biodynamie, et sans intrants.
« Je soutiens et valorise le travail des femmes dans la filière du vin. »
Formée à la sommellerie à la Grande Epicerie de Paris en 2013, Margot passe un Certificat de Qualification Professionnelle Caviste à l’IFOPCA. Elle travaille dans différentes caves à vin de Paris et co-manage un restaurant/bar à vin pendant quelques années avant de venir vivre sur Bordeaux et d’y créer son projet.
« Au-delà de mes goûts et de ce que j’estime être les meilleurs vins (des vins vivants, travaillés sans intrants), je souhaitais créer une activité en cohérence avec mes valeurs écologiques et contribuer aux nécessaires évolutions du secteur. Je voulais soutenir une viticulture durable. »
Selon elle, la place et visibilité (ou invisibilité) des femmes dans la filière est infiniment liée à cette première question. Elle a donc pris le parti de valoriser le travail de vigneronnes talentueuses et engagées et d’encourager les consommatrices à s’emparer du sujet et du choix des vins qu’elles boivent.
« Je n’avais rien à perdre, je voulais créer et fédérer ! »
Elle s’est rendue à l’Adie après avoir vu plusieurs de leurs visio-conférences.
Elle a réalisé une campagne de crowdfounding pour financer son vélo, et souscris à un micro-crédit pour s’aider dans l’acquisition de sa sélection de vins vivants. Ainsi, elle a pu constituer son stock et démarrer son activité.
Grâce à l’Adie, elle a suivi la formation Ma Cycloentreprise et rencontré l’équipe de J’adopte un projet.
« L’Adie m’a apporté une aide financière ainsi que des conseils, tant d’un point de vue administratif que sur la mise en place et le développement de mon activité. »
Margot avait imaginé toutes les prestations possibles à partir de ses compétences, elle voulait être en mesure de vérifier sur le terrain ce qui fonctionne et qui lui convient, et être réactive dans un contexte sanitaire compliqué. Aujourd’hui, elle a précisé ses envies et confirmé l’orientation de son activité, elle se concentre sur la place des femmes dans le monde du vin et souhaite créer différents supports à cet effet (rédactions, publications, événements…).
Elle aimerait consolider la relation de confiance et de respect mutuel qu’elle entretient avec les vigneronnes et les dégustatrices, continuer de valoriser et vendre leurs vins, multiplier les soirées dégustations, créer un événement qui fasse se rencontrer vigneronnes et dégustatrices et, pourquoi pas, écrire un essai sur cette aventure entrepreneuriale et humaine.
Rassembler un groupe de personnes autour d’une table ou confirmer les événements n’a pas été de tout repos chaque semaine. L’équilibre entre vie de famille et vie professionnelle est aussi un sujet de questionnement.
« Je fais appel à ma patience, et ma détermination, et quand j’ai un coup de mou, parler aux autres entrepreneuses ou être accompagnée par des personnes de confiance est indispensable ! »