Marianne crée son atelier mobile de réparation de machine à coudre en Chartreuse
« Osez vous lancer et faites-vous confiance ! La clé, c'est de ne pas hésiter, si on a besoin, d’être aidé par un financement. »
Originaire du pays Savoyard, Marianne, 40 ans, lance son entreprise Chartreuse Entretien à l’aube du premier confinement en mars 2020. Un pari risqué et qui sera pourtant remporté avec brio pour Marianne qui démarre son activité mobile fin octobre 2020. Elle propose un service adapté à la crise sanitaire et replace l’humain au cœur de son activité en allant au plus près du consommateur. Pour cela Marianne sillonne les routes de la Chartreuse et de la basse Savoie à bord de son atelier mobile pour réparer les machines à coudre des particuliers et professionnels.
Présente sur les réseaux sociaux Marianne privilégie les marchés locaux afin de se rendre plus accessible pour les consommateurs.
« Il y a énormément de personnes âgées parmi mes clientes, qui n’ont pas les réseaux sociaux ou internet. Souvent ces personnes aiment bien voir à qui elles ont à faire, poser des questions. Donc il faut se rendre visible pour se faire connaître. »
Tout n’a pas toujours été simple pour Marianne qui s’est longtemps cherchée avant de trouver sa voie.
Son parcours très riche et diversifié est le reflet d'une vie professionnelle multiple. Initialement Marianne s'oriente dans l’enseignement en sport adapté, un secteur encore peu connu. Puis elle doit changer de cadre professionnel et se dirige alors vers le secteur industriel. A la suite de quoi, elle se reconvertit dans la comptabilité avant d’arriver sur le marché de la création up-cycling pour enfin se trouver dans la réparation et l’entretien des machines à coudre.
Le déclic qui lui a permis de démarrer ? C’est un confrère qui l’a initiée aux rudiments du métier et
« A force de le voir faire j’ai commencé à me former, et il m’a dit « tu es faite pour ça » et du coup je me suis lancée » déclare-t-elle.
Avec l’aide de l’Adie qui a financé son fourgon, Marianne a pu étendre son secteur d’intervention directe, ce qui constitue aujourd’hui un gain de temps et d’énergie précieux. Et bien que la crise sanitaire aurait pu être un frein à son activité naissante, ce fut tout le contraire. Durant le confinement, les particuliers se sont mis à fabriquer leurs propres masques façon DIY, et l’ont sollicitée pour redonner un coup de jeune à des machines qui pour la plupart n’avaient pas servi depuis bien longtemps.
« Les clients me confient une machine en pensant qu’elle est morte, irréparable, mais en fait c’était qu’un petit truc à réparer. Une bonne révision et elle repart comme si elle était neuve, et tout le monde est content, c’est génial. »
Cette opportunité aura été une véritable aubaine pour Marianne qui se fait chaque jour un peu plus connaître dans son domaine.
Aujourd’hui Marianne envisage l’avenir avec sérénité et peut se dire fière non seulement de sa légitimité en tant que femme cheffe d’entreprise, mais également de la satisfaction de ses clients qui ne manquent pas de lui montrer. Elle partage son histoire comme une leçon de vie pour encourager ceux qui n’osent pas entreprendre.