Marianne, éleveuse de volailles et de chèvres en Corrèze

Titulaire d’un bac professionnel agricole depuis 2004 et d’un certificat en santé animal depuis 2008, Marianne travaille d’abord en tant qu’aide-soignante dans le milieu hospitalier à domicile. Ayant déjà aidé à la ferme de ses beaux-parents et travaillé pour une éleveuse de volailles, elle se forme en parallèle pour devenir exploitante agricole.

« Suite à ces expériences et ces diplômes, je me suis rendue compte que ce métier était fait pour moi et je me suis dit « pourquoi pas moi ? ». J’ai toujours voulu travailler auprès des animaux et j’avais envie d’apporter des produits de qualité en circuit court aux Corréziens. »

Elle s'installe en 2017 en élevage avicole avec transformation à la ferme et vente directe. Ainsi, elle cherche à répondre aux valeurs de plus en plus présentes chez les Français : élever des animaux en plein air et consommer local. Une démarche qui lui semble avoir du sens pour elle, sa famille et la planète.

« Je suis quelqu’un de très proche de la nature et des animaux. La transformation à la ferme est un aboutissement de la production, mais c’est aussi un challenge ! »

Dans un premier temps, Marianne a dû se former en faisant de nombreux stages et en passant par différents services de la création d’entreprise : Airelle, Pôle emploi, Chambre d’Agriculture et a beaucoup avancé de façon autonome. Elle a ensuite fait toutes les démarches pour créer son entreprise. 

Elle fait le choix de se lancer d’abord dans l’élevage de volailles, car c’est un petit animal qui demande peu d’investissements et de charges, ce qui lui permet de maîtriser son budget et sa production.

Elle rencontre des difficultés financières en 2020 en raison de la grippe aviaire et de la COVID-19. Pour se diversifier et rebondir, elle vend du matériel pour financer son élevage caprin et se tourne vers l'association Solidarité Paysans et l’Adie pour trouver du soutien.

Son conjoint, qui travaille avec elle à la ferme, son beau-père et sa mère la soutiennent depuis le début de son projet. Son beau-père lui met en location et à disposition du bâti et du terrain, tandis que sa mère se porte caution pour le prêt qu’elle obtient de l’Adie, et qui lui permet de réaliser les travaux de son abattoir sur site pour ses volailles, d'augmenter son cheptel de volailles, de financer le premier stock d’aliments et de renouveler sa communication. 

« L’Adie m’a donc permis de compléter mon activité caprine en reprenant l’élevage de volailles tout en me permettant de finaliser mon projet d’abattage sur place. »

De plus, en 2022, Marianne obtient via l’Adie, en complément de son microcrédit, une prime Fondation Carrefour, qui soutient les producteurs engagés en faveur d’une agriculture durable et de la transition alimentaire. Grâce à cette prime, elle a pu investir dans du matériel neuf.

Aujourd’hui, elle vend ses produits directement à la ferme et sur les marchés.

Marianne et son conjoint souhaitent s'associer pour mettre en place une production bovine de lait avec transformation en complément des productions existantes. 

« Nous aimerions devenir propriétaires d’une petite ferme existante, collée à notre exploitation, pour préserver les terres pour nos animaux et leur autonomie alimentaire et ainsi, continuer à travailler avec nos valeurs et notre passion. »