Romain, entrepreneur financé par l'Adie du Doubs, a ouvert son atelier d'ébénisterie à Besançon

Pour moi, mon entreprise, cela représente la liberté !
À Besançon, l’atelier Racines & Copeaux est le reflet de la passion de Romain pour le bois. Chaque copeau, chaque planche raconte son histoire, son engagement et son savoir-faire.
Avant de se lancer, il a travaillé plus de quinze ans comme charpentier-couvreur-zingueur, avec des compétences techniques solides, mais le salariat ne correspondait plus à ses aspirations. Un problème de santé a accéléré sa reconversion et lui a permis de suivre sa vraie vocation. Formé à Moirans-en-Montagne, il franchit le pas et décide de créer son entreprise.
Je ne voulais plus travailler pour quelqu’un d’autre ni retourner dans le salariat. L’entrepreneuriat s’est imposé naturellement. Et surtout, être ébéniste c’était le métier que je voulais faire depuis que j’ai 17 ans.
Soutenu par sa femme et accompagné par la BGE à travers la formation Demain je crée, il structure son projet et découvre l’Adie. Grâce au microcrédit accordé par l’agence de Besançon, il peut investir dans les machines essentielles pour son atelier et ses chantiers.
Plusieurs personnes m’avaient parlé de l’Adie comme d’une solution accessible pour financer mon matériel. Cela m’a permis de commencer sereinement.
Ce qui passionne Romain dans l’ébénisterie, c’est la minutie.
Travailler à partir d’un matériau brut et arriver à quelque chose qui a vraiment une forme finale, en accord avec la demande du client mais aussi en gardant ma créativité.
Chaque projet est unique : meubles, volets, agencements sur mesure… Il aime que chaque journée soit différente.
L’ébénisterie, pour lui, c’est aussi un engagement écologique.
J’ai un principe de base : garder en grande partie des matériaux qui sont issus de la région. Je vais en priorité marcher avec des acteurs locaux. En grande partie, c’est du feuillu : hêtre, érable, poirier, chêne…
Cela lui permet de limiter l’empreinte carbone, valoriser le territoire et travailler de manière responsable. Même les chutes sont récupérées pour fabriquer des boîtes, planches à saucisson ou objets de marqueterie.
Aujourd’hui, son atelier tourne bien, avec un carnet de commandes rempli pour deux à trois mois. Mais Romain pense déjà à l’avenir :
À long terme, je voudrais lancer ma propre ligne de mobilier, me concentrer sur de la création qui vient de moi, sortie de mon imagination.
Pour lui, la réussite ne se mesure pas seulement en chiffres, mais en liberté :
Si je devais donner un conseil à une personne qui souhaite se lancer, c’est de ne pas hésiter. C’est un peu comme changer de travail, il faut juste peut-être travailler un peu plus. Mais tant que l’on fait ce qu’on aime, c’est le principal. Pour moi, mon entreprise, cela représente la liberté !