Rudy, artisan du cuir à Migné-Auxances dans la Vienne

L’Adie m’a fait confiance dès le début. Le financement m’a permis d’acquérir du matériel que je n’avais pas encore, du stock de matières premières et de lancer ma communication.
Rudy, artisan du cuir passionné, vit et travaille à Migné-Auxances, une petite commune de la Vienne, où il a récemment lancé son entreprise : "L'Atelier de Vallan". À 33 ans, il se consacre entièrement à la maroquinerie, la création de baskets, et divers objets du quotidien en cuir. Il travaille exclusivement avec du cuir tanné végétal et des teintures naturelles qu’il prépare lui-même. Le respect de l’environnement et des savoir-faire traditionnels est au cœur de sa démarche, une conviction qui guide chaque étape de son activité.
Son histoire commence par un parcours quelque peu atypique. Diplômé d'un CAP en fabrication et pose de menuiserie, Rudy a exercé divers métiers dans le secteur du bâtiment, de la marbrerie et même de la découpe de verre. Mais c’est en tant qu’autodidacte qu’il découvre véritablement la passion du travail du cuir.
«J’ai toujours aimé travailler de mes mains. Un jour, alors que j’étais employé dans la pose de publicité, j’ai voulu m’équiper d’une trousse à outils. J’ai opté pour une fabrication maison, et c’est là que j’ai découvert le cuir.»
Le passage à l’entrepreneuriat se fait de manière progressive." L'Atelier de Vallan", une microentreprise dédiée à la maroquinerie artisanale. Au début, les doutes sont présents, mais Rudy trouve la motivation pour franchir le cap. Son entourage, qui lui avait déjà suggéré de se lancer dans l’entrepreneuriat, soutient pleinement sa décision.
«Je me suis dit que je n’avais rien à perdre. Plutôt que de regretter, il valait mieux essayer. Et si ça ne marchait pas, au moins j’aurais tenté.»
Cependant, créer une entreprise demande des ressources, et Rudy rencontre des obstacles au début. C’est alors qu’il se tourne vers l'Adie, qui joue un rôle clé dans la mise en place de son projet. En plus de l’aspect financier, l’accompagnement proposé par l’Adie, notamment les conseils pratiques et le soutien moral, s’avère déterminant.
«Ils m’ont aussi aidé à mieux structurer mes démarches et à m’orienter vers des solutions concrètes pour développer mon activité.»
Les premiers mois d’activité sont un apprentissage constant. Rudy loue un espace atelier derrière une boutique de brocante à Ligugé, mais il se rend rapidement compte que la visibilité n’est pas suffisante. En février 2025, il reprend son activité de chez lui, plus déterminé que jamais à donner à son entreprise la place qu’elle mérite.
Rudy a plusieurs projets en tête. Il prévoit de se rendre plus visible localement en participant à des foires et des événements comme le Beer'Us Fest, un festival local qui met en avant des artisans comme lui. Il veut également offrir des ateliers pour transmettre son savoir-faire, convaincu que c’est en partageant sa passion qu’il parvient à faire grandir son activité.
« C’est important pour moi de montrer mon travail au plus grand nombre, mais aussi d’inviter les gens à découvrir l’artisanat du cuir de manière ludique.»
À long terme, Rudy espère diversifier son offre en développant une gamme de produits en cuir végétal, en particulier en explorant le cuir à base d’ananas, une matière innovante qu’il souhaite sourcer en Espagne.
«Je veux aller encore plus loin dans la fabrication éco-responsable, en offrant des produits de qualité tout en respectant l’environnement.»
Pour lui, son entreprise est avant tout une passion qui se transforme en réalité. C’est un rêve qui se réalise. Rudy est épanoui dans mon métier, et c’est pour cela que qu’il veux partager son savoir-faire. L’artisanat du cuir n’est pas juste un travail, c’est une véritable vocation pour Rudy.