Samuel, propose une cuisine gourmande et rassasiante avec ses sushis végétaliens
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« Avec mon entreprise, je veux prouver que l'alimentation végétale peut être gourmande et rassasiante, tout en étant riche en saveurs et en couleurs. »
Samuel, 42 ans, est né dans une famille cambodgienne et s'est réfugié en France après avoir connu la guerre, la famine et la dictature.
Il s’installe dans le Lot-et-Garonne, où il commence à travailler dans la restauration japonaise, occupant pendant de nombreuses années différents postes, allant de commis de cuisine à responsable d'établissement. C’est après un burn-out et une prise de conscience de l’impact de l’élevage intensif de saumon et de la surexploitation des océans sur l’environnement que Samuel décide de faire autrement.
« Durant le confinement, je me suis lancé un défi : créer une carte de sushis végétaliens qui puisse plaire autant que les sushis traditionnels. »
Il constate rapidement qu’il y a peu d’offres satisfaisantes de sushis végétaliens et que la demande est bien présente, alors il décide d'investir ce marché de niche. C’est grâce à ses compétences professionnelles ainsi qu’à la richesse gastronomique héritée de sa famille qu’il propose une cuisine pleine de saveurs et de textures.
« Très vite, ma clientèle s'est élargie et les retours ont été très positifs. Grâce au soutien de mes clients, j'innove tous les jours. »
Grâce à l'Adie, Samuel obtient un microcrédit pour acheter un véhicule électrique qui lui permet de faire des livraisons sur tout le Marmandais et ainsi de développer son activité.
« Je suis convaincu que l'avenir est végétal et que la demande de produits alimentaires non carnés va augmenter. »
Samuel doit faire face à des préjugés sur la cuisine végétale. Certains pensent que son entreprise ne se développera jamais dans un territoire rural, ou encore qu'il est utopique de faire une cuisine tenant compte de l'impact environnemental et du changement climatique. Mais après quelques années, il ouvre enfin sa boutique Graine de Sushi, avec une clientèle venant de Bordeaux, Toulouse et même de Paris.
« Mon entreprise est le reflet de ma personnalité. C'est l'outil d'expression de ma créativité et de ma sensibilité. Comme je ne suis pas à l'aise avec les relations sociales, je communique avec des saveurs et des couleurs. C'est un moyen de partager mon monde intérieur. »
Malgré de nombreux doutes, le bouche-à-oreille fonctionne et, petit à petit, son entreprise se développe. À moyen terme, Samuel espère pouvoir ouvrir une boutique à Paris et ainsi exporter un savoir-faire lot-et-garonnais