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Steeve, 28 ans, street marketing sur vélos publicitaires, à Goussainville

Temps de lecture : 3 minutes

Sans l’Adie, je perdais de l’argent à chaque opération. Ce camion a tout changé.

Dans son garage atelier, Steeve conçoit et assemble avec minutie ses vélos publicitaires. Bien plus que de simples vélos, ce sont des panneaux d’affichage mobiles, dotés d’écrans LED recyclés, portés par des batteries conçues à partir de composants réutilisés. À la croisée du street marketing et de l’éco-innovation, l’entreprise Vizak, fondée en 2018, conjugue visibilité, sobriété énergétique et mobilité douce. 

Ce projet unique en son genre puise ses origines dans sa personnalité originale et créative.

Né en Haïti, Steeve grandit dans le quartier des Demoiselles à Goussainville. Depuis l’enfance, il étonne les adultes avec deux drôles d’habitudes : celle de réciter par cœur les slogans publicitaires et celle, plus fâcheuse, de démonter tous les appareils qui lui passent entre les mains.

“Petit, je démontais toutes les voitures télécommandées que l’on m’offrait pour comprendre comment ça marche.”

Dans son collège, il est connu pour son petit business de montres customisées et de réparation de téléphones portables avec des coques personnalisées. “On m’appelait Mc Gyver !” 

Bricoleur d’instinct et inspiré par les grands inventeurs, Steeve ne finit pourtant pas son BTS électricité, qui n’étanche pas sa curiosité. Il s’essaye un temps à la vie salariée comme technicien dans des parcs d’attraction mais comprend rapidement qu’il n’y trouve pas l’autonomie à laquelle il aspire.

En 2016, il croise un camion publicitaire et c’est le déclic : pourquoi ne pas moderniser ce concept en y ajoutant de l’image dynamique ? Mais le rêve se heurte à un mur : la réglementation interdit les véhicules dédiés à la publicité. Steeve rebondit. Il adapte alors son idée au vélo cargo.

Mais concevoir ses propres vélos, inventer des supports légers, créer des offres, tester des cibles, cela demande des moyens. Il finance la première phase de recherche et développement seul, enchaînant petits boulots et missions techniques. 

Pour transporter ses vélos jusqu’aux lieux des événements, il loue un camion à 700 € la semaine. C’est là que l’Adie entre en jeu. Grâce à un microcrédit, il acquiert enfin son propre camion pour y charger jusqu’à quatre vélos. 

“Sans l’Adie, je perdais de l’argent à chaque opération. Ce camion a tout changé.” 

Sa nouvelle liberté de déplacement lui permet d’accepter des prestations partout en France pour le lancement de commerces et de franchises de fast food ou de supermarchés. Il loue également ses supports à des agences de communication spécialisées dans les ouvertures d’enseignes. Avec son dispositif original, Steeve permet à ses clients de toucher au plus près un public qualifié, souvent jeune, avec une communication plus percutante que sur les réseaux sociaux. Eco-responsable dans sa démarche, il pousse le sens de la récupération jusqu’à utiliser des bidons d’huile recyclés qu’il transforme en mobilier événementiel. 

Le chiffre d'affaires de Vizak se développe au point que Steeve projette de prendre un local pour recruter et de passer en société, et envisage des perspectives dans l’événementiel pour les particuliers. 

Il rêve aussi de se lancer dans de nouveaux projets aussi inventifs que solidaires.

“Je suis en train de concevoir des chaufferettes électroniques pour les sans-abris, à partir de composants recyclés de cigarettes électroniques jetables.Chaque objet que je touche, il faut que je l’améliore.”

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