Portrait

Tiago veut transmettre sa passion de la pâtisserie

« La pâtisserie, c’est la quintessence de la gastronomie, l’expression suprême du luxe ! »

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Il suffit d’entendre Tiago parler pâtisserie, pour comprendre qu’il vit une véritable histoire d’amour avec son métier. Le jeune trentenaire, autrefois adolescent en échec scolaire, vient de passer son brevet de Maîtrise Pâtissier. Aujourd’hui, c’est lui qui enseigne son savoir-faire à des CAP et en cours particulier. Il le dit très sincèrement : « la pâtisserie m’a sauvé. »

À 18 ans, après un parcours scolaire chaotique, Tiago se cherche un avenir professionnel. Lorsque sa conseillère d’orientation lui demande ce qu’il aime faire, Tiago répond simplement : « j’aime bien faire des gâteaux ». Ce goût lui vient de son enfance au Portugal : tout petit, il faisait des recettes pour ses amis.

Il s’inscrit alors à un stage de découverte, qui devient une révélation : « ce que j’ai aimé en premier, c’est l’odeur ». Et puis vient le toucher : « on prend une matière, et on la transforme en un gâteau délicieux, qui donne du plaisir aux gens ». De fil en aiguille, Tiago fait son apprentissage, notamment chez Le Nôtre. Du macaron au Saint-Honoré, les recettes gourmandes n’ont plus de secrets pour lui.

Comment Tiago a-t-il sauté le pas vers la création d’entreprise ? C’est en voyageant en Équateur et au gré d’une rencontre avec un restaurateur local. Celui-ci propose à Tiago de lui donner des cours de pâtisserie traditionnelle française.  C’est le déclic. À son retour, Tiago a les idées très claires sur son avenir : il veut transmettre son savoir-faire et sa vision de la pâtisserie, réunir les gens autour de sa passion, l’enseigner de manière ludique et conviviale.

Il se met à son compte et développe deux activités en parallèle : des ateliers qu’il donne via des organismes de formations, et des cours particuliers à domicile. Aujourd’hui, pour son entreprise À moi la toque, Tiago se concentre sur son activité de cours à domicile. « C’est intéressant d’animer des ateliers en formation. Mais le problème c’est que lorsque la personne sort du cours, et qu’elle se retrouve chez elle, dans sa cuisine, loin de l’équipement professionnel de l’école, c’est difficile de refaire ce qu’elle vient d’apprendre ! Alors qu’en faisant le cours à domicile, je peux adapter chaque recette non seulement au profil de l’élève, mais aussi de sa cuisine ! C’est beaucoup plus efficace. Et puis ça me force à être flexible, j’apprends, moi aussi, plein de choses pendant mes cours. »

Le rêve de Tiago ? Ouvrir une école de pâtisserie au Brésil pour des jeunes en difficultés professionnelles, comme lui avant. « Je suis heureux de faire ce métier, et mon rêve, c’est de rendre la pareille. »


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