Portrait

Tidiane prépare la relance de son entreprise de mobilier en fils de pêche

« C’est grâce aux réseaux sociaux que je continue à me faire connaître durant le confinement. J’ai plusieurs commandes de mobilier déjà assurées ! »

Temps de lecture : 3 minutes

Pendant plusieurs années, Tidiane travaille comme comptable dans des entreprises en région parisienne. Mais cette situation ne lui convient pas, il se sent entrepreneur dans l’âme !

En 2001, il créé son premier commerce à Montreuil. Son concept ? Un café-boutique dans lequel on peut acheter son café en vrac ou le consommer sur place. Son affaire marche très bien et sa clientèle est ravie. Mais au bout de 10 ans, Tidiane a la sensation d’avoir exploré tout ce qu’il pouvait dans ce secteur et décide de vendre son entreprise.

Une amie qui gère une boîte d’intérim lui trouve une place de comptable, poste qu’il fera pendant deux ans. En parallèle, Tidiane réfléchit à plusieurs opportunités de création d’entreprise, mais finalement c’est vers l’artisanat qu’il se tourne. Il maitrise le secteur et connait plusieurs fournisseurs.

C’est lors d’un voyage à Dakar qu’il a le déclic. Il rencontre un artisan qui fabrique des objets en fils de pêche colorés et décide de créer sa marque Kassoumai en 2017.

Tidiane dessine des sacs et mobiliers qu’il fait fabriquer au Sénégal avec des matériaux spéciaux : fil de pêche et tissu wax principalement.

Pour financer son stock, il contacte l’Adie. Des conseillers de l’association venaient prendre leur café à l’époque où Tidiane avait sa boutique à Montreuil. Il avait eu l’occasion d’échanger avec eux et découvrir l’association. Il contracte alors un prêt, souscrit une assurance et se lance dans cette nouvelle aventure.

La première année, il prend ses marques.

« Au fur et à mesure, on rétrécit son champ d’activité. On change de stratégie et on se concentre sur ce qui marche le plus. »

Tidiane découvre que son produit phare, c'est les chaises en fil de pêche. Il décide donc de se consacrer essentiellement à ça. Il avait l’habitude de faire venir sa marchandise en avion, mais il fait finalement le choix de la faire venir en container pour augmenter son stock. Il demande alors un second prêt à l’Adie.

Jusqu’à avant l’annonce du confinement, Kassoumai se développait bien. Tidiane vendait ses produits sur les salons et communiquait via son site internet et les réseaux sociaux.

« Je vends principalement dans les foires et salons. Mais à cause de la crise, ces événements ont été annulés. Je ne perds pas espoir car j’en ai profité pour me concentrer sur les réseaux sociaux et publier davantage. J’ai déjà plusieurs commandes pour la fin du confinement ! »

À la rentrée, il aimerait démarcher les crèches et écoles maternelles pour les fournir en mobilier.


Je partage ce portrait :

edito right

Celles et ceux qui font l'Adie