Tidiane prĂ©pare la relance de son entreprise de mobilier en fils de pĂȘche

« Câest grĂące aux rĂ©seaux sociaux que je continue Ă me faire connaĂźtre durant le confinement. Jâai plusieurs commandes de mobilier dĂ©jĂ assurĂ©es ! »
Pendant plusieurs annĂ©es, Tidiane travaille comme comptable dans des entreprises en rĂ©gion parisienne. Mais cette situation ne lui convient pas, il se sent entrepreneur dans lâĂąme !
En 2001, il créé son premier commerce Ă Montreuil. Son concept ? Un cafĂ©-boutique dans lequel on peut acheter son cafĂ© en vrac ou le consommer sur place. Son affaire marche trĂšs bien et sa clientĂšle est ravie. Mais au bout de 10 ans, Tidiane a la sensation dâavoir explorĂ© tout ce quâil pouvait dans ce secteur et dĂ©cide de vendre son entreprise.
Une amie qui gĂšre une boĂźte dâintĂ©rim lui trouve une place de comptable, poste quâil fera pendant deux ans. En parallĂšle, Tidiane rĂ©flĂ©chit Ă plusieurs opportunitĂ©s de crĂ©ation dâentreprise, mais finalement câest vers lâartisanat quâil se tourne. Il maitrise le secteur et connait plusieurs fournisseurs.
Câest lors dâun voyage Ă Dakar quâil a le dĂ©clic. Il rencontre un artisan qui fabrique des objets en fils de pĂȘche colorĂ©s et dĂ©cide de crĂ©er sa marque Kassoumai en 2017.
Tidiane dessine des sacs et mobiliers quâil fait fabriquer au SĂ©nĂ©gal avec des matĂ©riaux spĂ©ciaux : fil de pĂȘche et tissu wax principalement.
Pour financer son stock, il contacte lâAdie. Des conseillers de lâassociation venaient prendre leur cafĂ© Ă lâĂ©poque oĂč Tidiane avait sa boutique Ă Montreuil. Il avait eu lâoccasion dâĂ©changer avec eux et dĂ©couvrir lâassociation. Il contracte alors un prĂȘt, souscrit une assurance et se lance dans cette nouvelle aventure.
La premiÚre année, il prend ses marques.
« Au fur et Ă mesure, on rĂ©trĂ©cit son champ dâactivitĂ©. On change de stratĂ©gie et on se concentre sur ce qui marche le plus. »
Tidiane dĂ©couvre que son produit phare, c'est les chaises en fil de pĂȘche. Il dĂ©cide donc de se consacrer essentiellement à ça. Il avait lâhabitude de faire venir sa marchandise en avion, mais il fait finalement le choix de la faire venir en container pour augmenter son stock. Il demande alors un second prĂȘt Ă lâAdie.
JusquâĂ avant lâannonce du confinement, Kassoumai se dĂ©veloppait bien. Tidiane vendait ses produits sur les salons et communiquait via son site internet et les rĂ©seaux sociaux.
« Je vends principalement dans les foires et salons. Mais Ă cause de la crise, ces Ă©vĂ©nements ont Ă©tĂ© annulĂ©s. Je ne perds pas espoir car jâen ai profitĂ© pour me concentrer sur les rĂ©seaux sociaux et publier davantage. Jâai dĂ©jĂ plusieurs commandes pour la fin du confinement ! »
à la rentrée, il aimerait démarcher les crÚches et écoles maternelles pour les fournir en mobilier.