Vanessa, traiteur, revisite les cuisines du monde aux saveurs africaines au Raincy, en Île-de-France
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« J’avais une page culinaire sur Instagram, sur laquelle je partageais des recettes, mais c'était juste pour le fun. Un jour, j’ai été démarché sur Internet pour une prestation. Aau départ, je n'étais pas auto-entrepreneure. Mais quand on m'a appelé, j'ai décidé de me lancer. »
Entre Vanessa et la cuisine, ça a toujours été la grande histoire d’amour. Elle, qui se décrit comme une grande gourmande épicurienne, a commencé à nourrir cette passion à travers les réseaux sociaux.
En ligne, auprès de sa communauté, elle fait tout de suite forte impression. Une femme travaillant pour Galec, la centrale d’achat des groupes Leclerc, goûte à ses plats et lui propose de faire des animations culinaires dans de grands salons dédiés aux petits et gros électroménagers à Porte de Versailles, à Paris, et au Bourget. Vanessa en profite pour y faire découvrir la richesse de la nourriture africaine pendant près de 3 ans.
La particularité de ses plats ? La cheffe revisite les cuisines du monde et les mélange aux saveurs africaines. Son univers culinaire est sans frontière.
« Il y aura toujours la touche africaine, vu que ce sont mes origines que je souhaite mettre en avant. Je travaille des farines de ce continent comme la farine de manioc ou de mil. Je les revisite pour les fusionner aux cuisines du monde. Par exemple, j’ai un dessert que j’appelle le chookies, il a la forme d’un cookie mais une base africaine. Il est composé de farine de manioc, de haricot rouge et de chocolat noir. »
Pourtant, Vanessa n'était pas partie pour faire de la cuisine son métier. Elle a d'abord suivi un BTS dans la mode qu’elle n’a pas pu achever, car elle est devenue maman. Pour subvenir à ses besoins, elle rebondit en travaillant dans l’univers de la beauté et du maquillage. Mais peu à peu, sa passion pour la cuisine refait surface et l’idée d’ouvrir un restaurant commence à émerger dans la tête de Vanessa. En 2017, elle découvre l’Adie en et suit une des formations de l'association pour développer son projet.
Deux ans plus tard, cette entrepreneure de 35 ans décide de se lancer. Elle ouvre son restaurant On mange quoi ce soir, Chou ? à Le Raincy. Elle fait un microcrédit à l’Adie, d’un peu plus de 4 000 € pour financer son matériel professionnel de cuisine.
Depuis novembre dernier, Vanessa souhaite faire évoluer son projet et pivote pour devenir traiteur. Elle entre dans l’incubateur Impulsion food pour repenser son business plan. Toujours animée par cette passion de la cuisine, elle délivre des plats à la commande pour des évènements du type séminaire, mariage, anniversaire, etc. Elle a notamment pu faire une commande de 60 plats pour l’école de cinéma Kourtrajmé ou encore pour le siège de l’Adie, mais aussi pour une équipe de tournage de TF1, pour l’hôpital Raymond-Poincaré et d’autres établissements privés.
Ce qui lui plaît le plus dans sa cuisine, c’est de faire naître des émotions chez ses clients.
« Quand je fais mes créations, je pense une émotion et j'arrive à la transcrire à travers mes plats. Quand les clients arrivent à me les ressortir, je me dis que j'ai réussi à faire passer le message. »