Viviane est une professionnelle de la beauté diplômée en esthétique depuis 1996. Elle démarre sa carrière professionnelle chez Séphora et Marionnaud.

En 2010, Viviane saisit l’opportunité d’un plan social pour créer une entreprise en partenariat avec Marionnaud pour commercialiser des coffrets de parfums adaptés aux besoins de la clientèle africaine. Elle ouvre deux boutiques en Côte d’Ivoire, pays dont elle est originaire.

C’est un succès et les meilleures perspectives s’offrent à la nouvelle cheffe d’entreprise. Sauf que, personne n’étant à l’abri des soubresauts de la politique, une guerre civile redoutable s’engage dans le pays en 2011.

Viviane est contrainte de fermer ses boutiques tout en continuant de payer le loyer et de verser un salaire à ses vendeuses. Dépitée, elle veut abandonner le domaine de l’esthétique et en 2013 s’engage comme commerciale Chez Engie. Elle vend des abonnements au gaz et à l’électricité auprès des professionnels.

Précision importante, le poste est en CDD, elle remplace un salariée partie en congé parental de longue durée. Mais elle est confiante dans l’obtention d’un CDI. Lorsque la titulaire revient au bout de 2 ans, Engie est en pleine restructuration et est en partie rachetée, les créations de postes sont gelées.

Elle revient à son premier métier et elle fait des missions pour une grande agence d’intérim spécialisée dans le luxe et la beauté. Pendant six mois, elle travaille pour Guerlain et obtient deux contrats CDD pour Dior. Dans ce milieu, on parle beaucoup de micro-pigmentation, un nouveau procédé qui permet d’embellir les sourcils et d’obtenir un maquillage semi permanent.

Viviane s’inscrit donc à une formation diplômante pour cette spécialité avec l’idée d’exercer à domicile. Au cours de la formation, elle apprend que cette technique, nécessitant des micro-incisions, ne peut intervenir que dans un local dédié avec des normes d’hygiène très strictes.

« Je n’ai pas les moyens de louer un tel emplacement et ne peut donc pas travailler malgré mon diplôme. »

Au chômage, elle décide de demander conseil à son médecin phlébologue qui la suit depuis plusieurs années à Issy-les-Moulineaux et prend rendez-vous.

Quelle ne fut pas la surprise du praticien lorsqu’elle lui annonce l’objet de sa visite. Mais la surprise change de camp quand il lui propose de reprendre les locaux du cardiologue qui vient de libérer les deux pièces voisines, dont il est lui-même propriétaire. Il ne demande pas de dépôt de garantie et propose un loyer progressif. Très bas au départ et plus élevé ensuite en fonction du chiffre d'affaires.

Viviane peut donc voir les choses en grand et décide d’élargir son offre de soins esthétiques. Dernière contrainte : financer le matériel adapté. Chez France Travail, on l’oriente vers l’Adie. Elle prend rendez-vous avec Vanessa, conseillère à l’agence d’Asnières qui lui conseille la formation « J'entreprends avec l'Adie », celle-ci va déboucher rapidement sur l’obtention d’un prêt de 3000 euros. Elle peut alors démarrer.

Elle se lance dans une campagne de distribution de flyers sur le marché et dans les boîtes aux lettres.

« Le phénomène de curiosité joue à fond, et la remise de 20% au détenteur du flyer fonctionne. »

Les premières clientes arrivent en novembre 2022, quelques jours après l’inauguration du salon.

Mais ce type de prospection s’use très vite, Viviane commence à constater une baisse du nombre de rendez-vous. Cependant, la situation pourrait se débloquer rapidement avec deux jeunes étudiants en communication qui la contactent grâce à un des flyers distribués. Ils lui proposent leur aide gratuite pour la création d’un site web et de son référencement dans le cadre d’une clientèle test pour leur future agence de communication numérique.

Au cours de son parcours professionnel, Viviane a connu chances et malchances, mais elle a toujours été soutenue par sa famille. Son mari est ses trois filles l’ont toujours encouragée.

« l’institut Calyja Beauty est comme un beau regard rempli de joie. »