Portrait

Waile, 27 ans, du cyclisme à la réparation mécanique à Toulon

« Même quand je faisais du vélo, je me disais : ”un jour, le sponsor, ce sera moi !” »

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À 27 ans à peine, Waile n’en est pas à sa première vie. Adolescent, au Maroc, c’est un jeune homme curieux, au sens des affaires précoce et passionné par le sport pour lequel il excelle : le vélo de route.

Champion du Maroc cadet, Waile rejoint l’équipe nationale junior à 17 ans et participe aux championnats panarabes, aux Jeux africains et à la Coupe des nations au Canada.

Repéré par l'entraîneur, il se voit offrir l’opportunité d’intégrer le pôle espoir à Saint-Étienne. Pendant 4 ans, tout en préparant un BTS d’assistant manager, il court avec des jeunes sportifs sélectionnés en Tour de France avant de signer un contrat professionnel en Belgique. 

Mais à 22 ans, il décide de mettre fin à sa carrière sportive et de se tourner vers le monde professionnel.

« Le vélo, c’est pas le foot. Quand on pense plus à la vie quotidienne qu’au sport, la passion s’émousse. J’avais envie de bien gagner ma vie. J’ai décidé d'arrêter en tant que sportif pour réussir en tant qu’homme. »

C’est en se rendant à Bordeaux en voiture de location qu’il a le déclic : s’il achète une voiture et la loue, il peut facilement générer des revenus.

 Installé à Toulon, Waile cumule les petits boulots pendant près de 3 ans : préparateur de commandes, agent de quai de déchargement des semi-remorques, vendeur de cycles, cuisinier dans une franchise de tacos, livreur en vélo en auto-entreprise. Il suit  même une formation d’agent de sécurité incendie, un métier qui ne connaît pas la crise, « par sécurité ». Boulimique d’apprentissage, Waile est un touche-à-tout qui croit fermement que toute expérience peut servir mais au fond, il ne se voit pas faire autre chose qu’entreprendre.  

En 2019, avec ses économies et une autorisation de découvert, il achète sa première voiture d’occasion et parvient rapidement à en acquérir 8, mais la banque n’accepte d’en assurer que 3. Il doit alors créer sa société. L’Adie l’accompagne dans la démarche et lui finance l’achat de véhicules supplémentaires.

« Le soutien de l’Adie m’a permis de me lancer et de gagner la confiance de la banque. C’est un vrai appui pour les jeunes qui n’ont pas les moyens. »

Face au recul du tourisme suite à la crise sanitaire, Waile a l’idée de recruter un mécanicien pour réparer les véhicules des particuliers et des professionnels en plus des siens. Pari gagnant !

L’Adie lui finance l’achat d’un pont qui lui permet de recruter un second salarié, puis de convaincre la banque pour acheter une dépanneuse. 

Soucieux de préparer l’avenir et diversifier son offre à l’arrivée des véhicules électriques et hybrides, Waile et son équipe se forment continuellement.

 « On est obligé de toucher à tout quand on est entrepreneur, et je ne voudrais qu’il en soit autrement. Chez Smartycar, on sait tout faire et j’en suis fier ! »


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Celles et ceux qui font l'Adie