Crédit solidaire : une solution accessible pour financer mon projet
Créer son entreprise sans épargne ni garanties peut sembler mission impossible. Pourtant, il existe des solutions alternatives aux circuits bancaires classiques. Le crédit solidaire est l’une d’elles. Issu de la finance solidaire, ce mode de financement met l’accent sur l’humain, l’utilité sociale et le sens du projet, bien au-delà des seuls critères financiers.

Pensé pour favoriser l’inclusion sociale et économique, le crédit solidaire permet à celles et ceux que le système traditionnel laisse de côté — demandeurs d’emploi, bénéficiaires de minima sociaux, entrepreneurs sans apport personnel — de trouver un soutien financier adapté, mais aussi un accompagnement personnalisé. Il s’adresse aussi bien à des personnes qu’à des structures à impact social : entreprises d’insertion, associations, coopératives...
Accessible, responsable et ancré dans une démarche éthique, le crédit solidaire s’impose comme un véritable levier de transformation sociale, soutenant les projets qui répondent aux défis d’aujourd’hui : emploi local, transition écologique, cohésion des territoires.
Qu’est-ce que le crédit solidaire ?
Le crédit solidaire désigne un ensemble de financements issus de la finance solidaire, visant à soutenir des projets à impact social, environnemental ou sociétal. Ce type de prêt s’adresse à des personnes ou structures qui rencontrent des freins d’accès aux financements classiques.
Fondé sur des principes de confiance, d’utilité sociale et d’inclusion économique, le crédit solidaire ne repose pas uniquement sur la solvabilité, mais sur la valeur du projet et la motivation de son porteur. C’est une approche humaine et engagée du financement.
À qui s’adresse-t-il ?
Le crédit solidaire s’adresse à celles et ceux dont les projets peinent à trouver un financement dans les circuits classiques. Il peut concerner aussi bien des particuliers (jeunes entrepreneurs, personnes en reconversion, travailleurs aux revenus instables) que des associations, des coopératives ou des entreprises d’insertion engagées dans la lutte contre l’exclusion ou la transition sociale et écologique.
Plutôt que de se baser uniquement sur les garanties financières, ce type de financement tient compte de l’utilité sociale du projet, de son impact positif sur le territoire, et de l’engagement des porteurs. C’est une alternative responsable pour soutenir les initiatives qui font bouger les lignes, quels que soient leur statut ou leur point de départ.
Objectifs sociaux et économiques
Le crédit solidaire ne se limite pas à financer un projet : il vise à réduire les inégalités d’accès au financement et à encourager l’autonomie économique. En soutenant les initiatives individuelles, il contribue à créer de l’emploi local, à revitaliser certains territoires et à renforcer le tissu économique de proximité.
Le crédit solidaire est donc un levier de transformation personnelle autant que sociale.
Quelle différence entre crédit solidaire et microcrédit ?
Bien que souvent confondus, le crédit solidaire et le microcrédit ne recouvrent pas exactement la même réalité.
Le crédit solidaire est un terme générique qui désigne l’ensemble des dispositifs de financement issus de la finance solidaire. Il a pour vocation de soutenir des projets à forte utilité sociale ou environnementale, qu’ils soient portés par des particuliers, des associations ou des structures de l’économie sociale et solidaire (ESS).
Le microcrédit, quant à lui, est une forme particulière de crédit solidaire. Il s’adresse principalement à des personnes exclues du système bancaire traditionnel, souvent pour leur permettre de lancer ou consolider une activité professionnelle, ou de faire face à des besoins personnels essentiels (mobilité, logement, santé…).
Crédit solidaire
terme générique
inclut le microcrédit + autres formes
vise des projets à impact
peut concerner des structures ESS
Microcrédit
Sous-catégorie
Prêt de petit montant (< 15 000 €)
Vise surtout les personnes en précarité
Concerne généralement des individus ou des entrepreneurs
Quels sont les différents types de crédit solidaire ?
La notion de crédit solidaire recouvre plusieurs formes de financement, qui partagent un même objectif : favoriser l’inclusion financière et soutenir des projets à impact social, en s'adressant à des personnes ou structures souvent ignorées par les circuits classiques. Voici les principales formes qu’il peut prendre.
Le microcrédit solidaire : un levier d’inclusion individuelle
Le microcrédit solidaire est destiné à des personnes exclues du système bancaire traditionnel, souvent en raison de revenus faibles, de situations précaires ou d’un manque de garanties. Il s’agit d’un prêt de faible montant, généralement compris entre 300 et 12 000 € et encadré par la loi. Ce qui le rend solidaire :
Il répond à un besoin social fort : permettre à chacun d’accéder à un financement pour lancer une activité professionnelle (création de micro-entreprise, achat de matériel, formation…).
Il est souvent accompagné d’un suivi personnalisé, proposé par des structures comme l’Adie ou les missions locales, pour sécuriser le parcours de l’entrepreneur.
Le prêt solidaire : un accompagnement pour rebondir
Le prêt solidaire concerne des besoins de financement plus variés, qu’ils soient personnels ou professionnels, et s’adresse à des personnes qui ne remplissent pas les critères d'accès aux prêts bancaires classiques, faute de stabilité financière ou de garanties. Exemples de prêts solidaires : le financement entre particuliers (financement participatif), prêt à taux réduits ou nuls par des associations ou fondations, le prêt d’honneur.
Ce qui le rend solidaire :
Il est attribué dans une logique de confiance et de soutien, en se basant sur la valeur sociale du projet ou la situation de vulnérabilité du demandeur.
Il peut être porté par des organismes publics, des associations ou des plateformes de finance solidaire, qui visent à réduire les inégalités d’accès au crédit.
Le prêt d’honneur : la confiance comme moteur
Le prêt d’honneur est un crédit sans intérêt, sans garantie ni caution, accordé à des porteurs de projet sur la base de leur motivation et du sérieux de leur démarche. Il s’agit d’un prêt solidaire particulièrement populaire pour les créateurs d’entreprise, car il constitue une garantie de fiabilité pour obtenir ensuite un prêt complémentaire auprès des banques.
Ce qui le rend solidaire :
Il repose sur un engagement humain : les réseaux qui le distribuent (comme Initiative France ou Réseau Entreprendre) misent sur la confiance dans la personne, au-delà de ses ressources financières.
Il est souvent associé à un programme de mentorat, de coaching entrepreneurial ou de parrainage, pour maximiser les chances de réussite du projet.
En renforçant la crédibilité du porteur auprès d’autres financeurs, il agit comme effet de levier, facilitant l’accès à des financements complémentaires.
Comment obtenir un crédit solidaire ?
Conditions d’éligibilité
Obtenir un crédit solidaire ne dépend pas uniquement de critères financiers classiques. Lorsque l’on se lance, on comprend vite que ce type de financement repose avant tout sur la situation personnelle, le potentiel du projet et l’engagement du porteur. Les conditions d’éligibilité varient légèrement selon les organismes, mais quelques éléments reviennent souvent.
Il faut, en général, ne pas avoir accès au crédit bancaire traditionnel, être dans une situation de précarité ou d’instabilité professionnelle, et présenter un projet clair, structuré et réaliste. Le crédit solidaire s’adresse notamment aux personnes bénéficiaires des minima sociaux, aux demandeurs d’emploi, aux jeunes sans ressources, ou encore aux micro-entrepreneurs en phase de création ou de développement.
Démarches à suivre
Lorsque l’on décide de faire une demande de crédit solidaire, on découvre rapidement un processus centré sur l’accompagnement :
La première étape consiste à prendre contact avec un organisme spécialisé, comme l’Adie, qui évalue la faisabilité du projet lors d’un premier échange.
Une fois ce contact établi, je suisguidé dans la constitution d’un dossier : description du projet, budget prévisionnel, plan de financement, preuves de motivation et parfois quelques pièces justificatives. L’objectif n’est pas d’avoir un dossier parfait, mais de montrer que le projet tient la route et que je suis prêt à m’investir.
L’instruction du dossier est souvent suivie d’un entretien individuel, voire d’un passage devant un comité d’agrément, selon les montants sollicités. Cet échange est aussi l’occasion de poser ses questions et d’exprimer ses besoins d’accompagnement.
Organismes et institutions qui le proposent
Pour faire une demande de crédit solidaire, il faut se tourner vers des structures qui ont pour mission d’accompagner les porteurs de projets exclus des circuits bancaires classiques. Notre association, Adie soutient votre projet dès le départ : l’association propose des microcrédits, du prêt d’honneur, et un accompagnement personnalisé à chaque étape.
D’autres réseaux comme Initiative France, Réseau Entreprendre ou encore les plateformes France Active délivrent également des prêts solidaires ou d’honneur. Chacun a ses spécificités : certains ciblent les jeunes entrepreneurs, d’autres les zones rurales, ou encore les projets à impact social.
Certaines banques mutualistes ou coopératives, comme le Crédit Coopératif, participent à ces dispositifs en partenariat avec les structures d’accompagnement. L’important, c’est de se rapprocher d’un acteur local, capable de proposer un financement adapté et un suivi de terrain, en lien avec la réalité du porteur de projet.
Quels sont les avantages du crédit solidaire ?
Pour les personnes exclues du crédit classique
Lorsque l’on cherche à financer un projet, on peut se heurter à des refus de la part des banques : pas assez d’apport, une situation trop instable, un projet jugé “trop risqué”. Le crédit solidaire offre une alternative concrète. Il permet à celles et ceux qui ne rentrent pas dans les critères du crédit classique de ne pas rester bloqués.
L’un des grands avantages, c’est l’absence de garanties exigées. On mise ici sur la viabilité du projet et sur la motivation du porteur, pas sur son historique bancaire. Un vrai soulagement de pouvoir défendre son projet sans être jugé uniquement sur la situation financière du moment.
Pour les porteurs de projet
Lorsque l’on se lance dans la création d’entreprise, on ne cherche pas uniquement un financement. Il y a un besoin d’être écouté, compris, soutenu. C’est précisément ce que propose le crédit solidaire. En plus du prêt, il s’accompagne souvent d’un accompagnement sur mesure, qui aide à structurer son idée, à construire mon budget ou encore à affiner mon plan d’action.
Ce soutien humain change tout. Je ne suis pas seul face à ces démarches, et pouvez poser toutes vos questions. Le crédit devient alors un levier de confiance. Il pousse à avancer, à professionnaliser son projet, et à croire en sa réussite. C’est ce type d’encouragement qui fait toute la différence quand on débute.
Quelle est la durée de remboursement et à quel taux ?
Une durée adaptée à chaque situation
Lorsque l’on contracte un crédit solidaire, on découvre que les conditions de remboursement sont pensées pour s’adapter à ma situation. Contrairement aux crédits classiques aux échéances rigides, ici, la durée de remboursement est généralement comprise entre 6 mois et 4 ans, selon le montant emprunté et la nature du projet.
Ce qui est apprécié, c’est la souplesse accordée dans la mise en place des échéances. L’organisme prend le temps d’étudier les capacités de remboursement et, dans certains cas, il peut même accorder un différé de paiement au démarrage, pour lancer son activité sereinement.
Un taux d’intérêt encadré et solidaire
Quand on s’oriente vers un crédit solidaire, on s’aperçoit vite que l’objectif n’est pas de générer du profit pour l’organisme prêteur, mais bien de m’aider à concrétiser un projet.
Ce taux encadré permet de limiter les charges qui pèsent sur une activité en démarrage. Contrairement à un crédit classique, on sait que l’on rembourse uniquement ce qui est nécessaire au bon fonctionnement du dispositif, sans frais cachés ni conditions abusives. C’est cette transparence qui me donne confiance dès le départ.
Possibilité de différé de remboursement
Lorsque l’on commence son activité, les premiers mois sont souvent les plus fragiles. Achat de matériel, trouver les premiers clients, et parfois attendre avant de générer les premiers revenus. C’est là qu’un différé de remboursement peut vraiment faire la différence.
Avec un crédit solidaire, il est souvent possible de bénéficier d’un différé de remboursement partiel ou total pendant quelques mois. Concrètement, cela signifie que l’on ne commence à rembourser qu’une fois que le projet a pris forme et commence à générer des ressources. Ce répit permet de se concentrer sur le lancement sans la pression immédiate des échéances.
Le crédit solidaire permet de passer de l’idée à l’action, malgré les freins rencontrés dans un circuit classique. C’est un outil concret, humain, et généralement décisif pour celles et ceux qui souhaitent entreprendre autrement.
Si j'ai un projet, une envie, une motivation forte, sachez que des solutions existent — accessibles, adaptées, et surtout pensées pour m'accompagner pas à pas.
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