L’Adie publie une édition spéciale de son étude d’impact 2024 consacrée aux Quartiers Prioritaires de la Politique de la Ville (QPV)

Alors que 5,3 millions de Français vivent dans 1 609 QPV, cette étude met en lumière la dynamique entrepreneuriale qui traverse ces territoires, ainsi que les effets positifs du microcrédit accompagné sur les parcours de vie et le développement local.

Sur dix créateurs d’entreprises accompagnés par l’Adie, deux habitent en QPV. Si l’on inclut la bande de 300 mètres autour du quartier, ce sont presque trois créateurs sur dix. À titre de comparaison, seuls 7 % des entreprises créées en France le sont dans les quartiers.

Des entreprises en activité dans la durée

Loin des idées reçues, les entrepreneurs des quartiers financés par l’Adie ne créent pas des activités précaires ou éphémères.

• 78 % des entreprises créées en 2021 ou 2022 sont toujours en activité en 2024, avec un chiffre d’affaires moyen de 27 200 € par an, jugé satisfaisant par près de trois quarts d’entre eux.

• L’immense majorité des entrepreneurs se déclarent confiants pour l’avenir (84 %), et 42 % envisagent même de relancer un nouveau projet d’ici deux ans. 

Ces chiffres témoignent d’une dynamique entrepreneuriale solide et durable.

L’Adie accompagne des profils sous-représentés

Cette vitalité s’exprime aussi à travers des parcours souvent invisibles dans les circuits classiques de la création d’entreprise. L’Adie accompagne un public  trop peu représenté dans l’entrepreneuriat :

• 47 % sont des femmes (contre 41 % en moyenne nationale),

• 30 % sont sans diplôme,

• Près de 4 sur 10 sont de nationalité étrangère.

Et pour 1 entrepreneur sur 4, l’activité existait déjà, mais de manière informelle, avant de croiser l’Adie. Le microcrédit et l’accompagnement permettent alors de lever les freins à l’immatriculation : sur 10 entreprises qui n’étaient pas encore formelles avant le financement, 9 le sont deux à trois ans plus tard.

Des bénéfices sociaux et économiques pour les territoires

Créer son entreprise, ce n’est pas seulement s’en sortir individuellement : c’est aussi créer de la valeur sur son territoire. Les chiffres parlent d’eux-mêmes :

• 93 % des entrepreneurs accompagnés sont insérés professionnellement, dont 78 % en restant à la tête de leur propre entreprise,

• 62 % des bénéficiaires de minima sociaux au moment du financement n’en perçoivent plus aujourd’hui,

• 12 % embauchent, avec une moyenne de 2,2 salariés.

Cette dynamique bénéficie aussi à l’attractivité des quartiers : 

• 40 % des entrepreneurs se développent à l’international, tandis que 41 % privilégient leur région, renforçant ainsi les tissus économiques locaux.

L’entrepreneuriat populaire est une voie d’épanouissement personnel

Enfin, au-delà des résultats économiques, les effets de la création d’entreprise sur les trajectoires personnelles sont profonds.

• 79 % des entrepreneurs déclarent une meilleure estime d’eux-mêmes, 

• 72 % estiment que leur bien-être s’est amélioré

• et 65 % se sentent mieux intégrés à la société.

La création d’entreprise n’est pas un choix par défaut. Elle incarne, pour beaucoup, une volonté d’indépendance, de flexibilité et d’autonomie dans leur vie professionnelle. Et le résultat est là : 69 % des créateurs ont le sentiment d’avoir réussi.

"L’entrepreneuriat dans les quartiers est une formidable opportunité pour l’emploi, la cohésion sociale, le développement économique durable et la revitalisation urbaine." poursuit Frédéric Lavenir, Président de l’Adie.