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À Besançon, Reda habille les hommes dans ses boutiques MR.K

Temps de lecture : 2 minutes
« J’ai apprécié le soutien et le suivi de l’Adie qui a cru en mon projet : dans les banques quand on est jeune on n’a pas d’avenir ! »

Reda a fui l’Algérie à l’âge de 7 ans, avec sa mère, demandeuse d’asile, pour rejoindre une tante à Villefranche-sur-Saône et n’a reçu ses papiers que 4 ans plus tard.

« C’est l’association La main tendue qui nous a pris sous son aile, ma mère faisait des ménages. Désormais c’est elle qui aide les autres au sein de cette association depuis 10 ans. Pas très bon à l’école, mais toujours respectueux des profs et des autres, j’ai découvert ma voie en troisième, lors de mon stage chez un voisin qui avait un magasin de vêtements : je voyais les deux associés qui kiffaient, partaient en vacances, aimaient leur travail, je me suis dit, c’est ça que je veux faire plus tard ! »

Surmontant sa timidité qui l’handicapait, Reda demande des conseils à son patron qui le prend dans son magasin les mercredis et samedis et lui montre les ficelles du métier. Puis Reda expérimente un stage et un CDD dans le magasin Maisons du monde de Besançon, mais c’est vraiment la mode qui lui plaît et il retourne dans ce secteur

« Un jour mon patron me dit, "là tu vas faire tout, tout seul", et je vends mon premier jean qui en plus était sur un mannequin que je ne savais même pas déshabiller ! Mais depuis j’ai fait du chemin ! »

Reda va voir la BGE qui l’aide à monter son projet de boutique, il trouve son local, mais les banques refusent de lui faire un prêt. Reda se tourne alors vers l’Adie qui lui fait confiance pour sa première boutique “MR. K” comme ses initiales, dans le centre de Besançon et le refinance une deuxième fois pour les aménagements.

« J’ai apprécié le soutien et le suivi de l’Adie qui a cru en mon projet : dans les banques quand on est jeune on n’a pas d’avenir ! L'association m’a permis de développer mon concept en décembre 2017. Ma mère et ma fiancée m’ont beaucoup soutenu, car les débuts ont été très difficiles. Au moment du Covid, j’ai développé le click & collect, il faut innover en permanence ! J’ai aussi ouvert une franchise pour femmes, “Mme K” à Dôle, en mars 2020 et un deuxième magasin MR. K à Vesoul. »

Aujourd'hui, Reda compte 4 employés.

« Je réalise mon rêve sans prendre la grosse tête. Aujourd'hui, je viens d’avoir une petite fille qui a deux semaines et je veux aussi pouvoir passer du temps avec elle ! »

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