Ahuura, conseillère Adie à Moorea

« Donner de l’espoir, des perspectives professionnelles et encourager vers la réussite, c’est ça le cœur de son métier. »
Ses premiers pas à l’Adie, Ahuura les fait en tant que Responsable Administrative, le temps d’un remplacement. Attachée à la mission de l’association, elle s’engage ensuite en tant que bénévole et cette expérience lui donne envie d’aller plus loin. Alors quand l’occasion de devenir conseillère se présente, Ahuura la saisit et s’investit au point de devenir conseillère experte en 2021, après 6 ans d’expérience.
Pour Ahuura, être conseillère ne se résume pas à proposer des financements.
« Donner de l’espoir, des perspectives professionnelles et encourager vers la réussite, c’est ça le cœur de son métier. »
Le travail de terrain est tout aussi important à ses yeux. Elle dédie tous ses après-midis à aller vers les créateurs d’entreprise dans les quartiers prioritaires de la ville et les districts de Moorea. En complément, Ahuura peut compter sur deux bénévoles à ses côtés qui y animent des permanences hebdomadaires, une autre façon de créer de la proximité au quotidien.
« Pour moi, la clé de ma proximité avec le public de l’Adie tient dans le fait que je suis sur le terrain chaque après-midi. Je parle le tahitien et j’ai noué un réseau avec les organismes et partenaires locaux qui m’aident à ouvrir les portes. »
Au volant de l’agence mobile, elle va au plus près de la population, tisse des liens, explique les solutions de financement et d’accompagnement de l’Adie. Et sa démarche de proximité lui apporte de belles rencontres, des « trésors » comme elle dit. C’est en prenant les devants qu’elle a pu rencontrer une jeune femme qui habite au fond d’une vallée et qui avait besoin d’un financement pour développer son activité de réparation de moteurs de bateau, ou encore un jeune désœuvré qui, après plusieurs rendez-vous d’accompagnement, a lancé son activité de vente de coco.
« Il est primordial d’aller vers les gens car beaucoup ont peur ou honte de se renseigner. Être conseillère à l’Adie, c’est savoir être humble et à l’écoute, sans jugement ni préjugés. La confiance se construit petit à petit. »
Parce qu’avant de rejoindre l’Adie, Ahuura avait comme projet de créer sa propre entreprise, elle comprend les difficultés que rencontrent les entrepreneurs qu’elle accompagne et a à cœur d’être à leurs côtés, dans la durée, aussi bien dans les bons moments, quand l’entreprise se développe, que pour faire face aux coups durs.
Elle se souvient notamment d’un horticulteur qui a tout perdu suite à de fortes inondations, voyant sa production et son habitation emportées par les eaux alors même qu’il venait d’investir son financement de l’Adie dans du matériel.
« Il voulait abandonner mais on l’a soutenu pendant deux ans et aujourd’hui, son activité est florissante. Il a pu construire sa maison en dur et subvient aux besoins de sa famille. Il a eu des hauts et des bas mais il y est arrivé ! »