Akram ouvre son deuxième restaurant et lance un bar à fruit

« Il est important de choisir le bon projet, celui qui ne ressemble à aucun autre. »
En 2018, Akram faisait découvrir la cuisine Syrienne 100 % végétarienne aux stéphanois. Aujourd'hui, malgré la crise sanitaire, il ouvre deux nouveaux établissements. De quoi s'enraciner un peu plus dans sa région d'adoption, et voir plus loin.
Arrivé à Saint-Étienne en 2015, fuyant la guerre en Syrie, Akram a dû reconstruire entièrement sa vie et celle de ses proches. Directeur financier de Volkswagen à Damas, il cherche naturellement à trouver un emploi dans sa branche. Confronté à l’obstacle de la langue, il doit pourtant se reconvertir dans la restauration, le métier de son père.
Entrepreneur dans l’âme, Akram bâtit soigneusement son projet.
« Il était important de proposer quelque chose de différent. »
Il ouvre alors le premier restaurant syrien, végétarien et vegan de Saint-Étienne et revisite les grands classiques de sa cuisine natale pour satisfaire une nouvelle clientèle. Appuyé par l’Adie, qui finance son projet, via un microcrédit et un prêt d’honneur, il teste sa nouvelle activité au sein d’une pépinière de commerçants, avant d’ouvrir GreenBae, en avril 2018.
Trois ans plus tard, le restaurant, qui a trouvé sa place dans le paysage culinaire stéphanois, affiche de bons résultats. Lauréat du concours Création d'entreprise 2019 de la ville de Saint-Étienne, Akram met tout en œuvre pour faire face à la crise sanitaire.
« Je n’ai jamais fermé GreenBae, car j’ai misé sur la vente à emporter et la livraison. »
Toujours accompagné par l’Adie, il bénéficie en 2020 d’un nouveau microcrédit destiné à renforcer sa trésorerie. Akram poursuit l’aventure en ouvrant en 2021 un 2eme restaurant Green-Bae à Saint-Étienne, et un bar à fruits, crêperie GreenBae Box, installé dans un local mitoyen.
Une belle réussite, qui lui permet de doubler sa surface d’exploitation, et d'augmenter son chiffre d’affaires. Mais les choses n’ont pas toujours été faciles. Confronté aux refus successifs de financement des 4 banques qu’il avait sollicitées, des refus qu’il a du mal à s’expliquer, Akram a autofinancé l’achat de ses 2 fonds de commerce, grâce aux bons résultats de GreenBae et à l’appui de ses proches. Il a également retroussé les manches pour procéder aux travaux nécessaires : peintures, façades, hottes…
Aujourd’hui, alors que la crise sanitaire n’est pas terminée, Akram entend asseoir le développement de ses 3 points de vente avant de lancer de nouveaux projets.
Car, le chef d’entreprise, soucieux « d’avancer dans la vie, de réussir » rêve d’ouvrir de nouveaux GreenBae, en terre stéphanoise ou lyonnaise, avant de relancer son projet de franchise momentanément suspendu. Une franchise baptisée GreenBae, bien entendu !