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Amandine et Martial développent leur ferme maraichère bio

Temps de lecture : 6 minutes

« Nous savons qu’il faut travailler pour gagner sa vie, mais nous travaillons surtout pour nous faire plaisir et la satisfaction de nous retrouver dans ce que l'on fait. »

La ferme de l’Âne arrosé, au départ c’est une histoire à deux. Celle d’Amandine et de Martial, quand ils se sont rencontrés sur les bancs de l’université. Depuis l’âge de 15 ans, Martial sait qu’il veut travailler dans l’agriculture. D’abord, il s’oriente vers la recherche avec l’idée de s’engager dans l’humanitaire. Amandine, quant à elle, est fille d’agriculteurs. Après des études d’histoire, elle se questionne sur le métier qu’elle voudrait exercer, un métier en phase avec ses valeurs et elle décide de passer un diplôme agricole.

Ensemble, ils construisent leur projet de ferme maraîchère, avec l’ambition de faire du bio intensif sur une toute petite surface, à côté de la ferme des grands-parents d’Amandine. 

Au départ, face à des agriculteurs qui s’endettent en moyenne pour 500 000 à 1 million d’euros, ils ont peiné à défendre leur projet auprès des institutions qui attribuent les aides aux jeunes agriculteurs. Aujourd’hui très engagé, Martial siège dans ces institutions pour aider plus de projets d’agriculture paysanne comme le leur à émerger et être soutenus.

En 2014, Amandine et Martial démarrent leur activité avec un crédit de l’Adie pour financer la serre et un financement participatif sur la plateforme de crowdfunding locale de l’Adie en Nouvelle-Aquitaine, jadopteunprojet.com, pour faire l’acquisition d’un baudet du Poitou.  

De A à Z, leur démarche est motivée par la recherche d’autonomie.

« C’est ça l’idée de la ferme de l’Âne arrosé. Celle d’un âne qui s’arrose lui-même. On aime l’idée de tout faire par nous-mêmes. On travaille beaucoup à la main, mais aussi avec des outils modernes à traction avec l’objectif de rendre notre sol toujours plus vivant. On produit nos propres plants, sans jamais faire d’hybride. On conçoit nos propres outils. On ne fait appel qu’à la traction animale et on nourrit nos bêtes avec ce que l’on produit. »

Aujourd’hui, leur activité fonctionne bien. L’âne du Poitou Ventrachou, qui s’est révélé réticent au travail, se repose, tandis qu’une équipe de deux poneys ultra motivés, Eclair et Lili, a pris le relai.

Désormais rejoints par deux jeunes hommes en reconversion professionnelle, Valentin et Samuel, Amandine et Martial vendent leur production sous forme de paniers diversifiés. Les quatre agriculteurs envisagent de s’associer pour développer l’élevage de poules pondeuses et de vaches.

En 2018, ils ont même pu accéder à un prêt bancaire pour moderniser leur système d’irrigation avec une pompe solaire.  

« On gagne assez pour vivre simplement. Notre but n’est pas de gagner beaucoup plus mais de travailler moins ! C’est une agriculture qui s’oppose au modèle agricole dominant, mais quand on voit le nombre de familles que l’on arrive à nourrir tout en pratiquant une belle agriculture, on se dit qu’on a de la chance. »

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