Jeune entrepreneure de 23 ans, Carlota est la créatrice de Ma CurvyFRIP, une boutique de friperie dédiée aux grandes tailles. Cela fait quelques années qu’elle partage et vend sur les réseaux sociaux des vêtements de seconde main dédiés à la taille 44 et plus. Elle propose des combinaisons élégantes qui mettent en valeur les femmes rondes.  

L’histoire de Carlota, c’est le parcours émouvant d’une jeune femme au profil atypique. 

« Mon parcours a été jonché de virages. Je rêvais de faire de grandes études. Après mon bac, je suis partie étudier la psychologie à la fac, mais la réalité économique m’a forcée à prendre un job étudiant. »

Contrainte par sa situation financière et son état de santé, Carlota abandonne ses études pour se consacrer à sa boutique. 

« Évidemment, c’est un choc autant physique que psychologique. Pourquoi ? Pas parce que je me trouvais moins belle, au contraire, j’ai adoré ces rondeurs. »

Tout a commencé suite à une hospitalisation.

« Il y a quelques années, à la suite d’un traitement pour une pathologie, j’ai pris 25kg en à peine 3 semaines…»

Bien qu'elle adore sa nouvelle silhouette et ses rondeurs, désormais Carlota n’a plus accès à sa garde robe ni aux boutiques qui proposent les tailles inférieures au 42, tailles "normales".

Avec peu de moyen, la jeune femme se tourne vers la seconde main. Au cours de ses recherches, elle se rend à l’évidence : d’une part la demande est forte et non satisfaite et d’autre part l’offre reste encore très peu explorée. D’où l’idée de sa boutique.

« Je n’avais absolument pas de moyens. En faisant des recherches sur internet, je découvre l’Adie. J’ai tout de suite pris rendez-vous et tout a été très vite ensuite. »

Carlota se lance dans la friperie de grande taille en vendant ses propres vêtements et en partageant son quotidien sur les réseaux sociaux. Rapidement, elle vide son armoire. Forte de ses techniques de recherche efficaces, elle se réapprovisionne. Elle décide alors d’installer sa boutique dans un espace lumineux et chaleureux.

« J’ai déniché des meubles à gauche et à droite, j’ai fabriqué plein de choses pour ne pas avoir à les acheter. Et j’ai aussi levé des fonds via les réseaux sociaux et surtout des dons matériels ! Et l’Adie a été mon seul soutien financier pour lancer mon projet. »

Aujourd’hui, Carlota a besoin de plus d’espace pour accueillir ses clients et entreposer sa marchandise. 

« J’aimerais trouver un local plus grand et pourquoi pas créer un espace avec les valeurs du projet : un endroit chaleureux, féminin et déculpabilisant… J’adorais aussi développer le site internet et pourquoi pas créer une application mobile dédiée à la friperie ! »