Conseil en marketing et en communication : Charlène développe son entreprise à Taverny

"J’ai décidé de garder mon enfant et de vivre cette vie particulière. C’était une période compliquée mais j’étais en mode warrior !"
Charlène est entrée dans le milieu de la communication il y a huit ans, dans le cadre d’une association cultuelle (église). D’abord en tant que chargée de communication, plutôt dans la rédaction d’articles, puis en tant que rédactrice en chef, à Boissy-Saint-Léger.
« Cette association rassemble près de 50 000 membres à l’international » explique-t-elle.
La quadragénaire a ensuite pris plus de responsabilités, toujours dans cette église, dans un département lié aux femmes avec lequel elle travaille encore aujourd’hui.
Ce choix est un tournant dans sa carrière professionnelle.
« Cela m’a plu et m’a permis de me familiariser avec la communication, qui n’était pas du tout mon domaine de prédilection car j’étais commerciale. Mais la société a fermé et on a presque tous été licenciés pour motif économique ».
À ce moment-là, il a été question pour la Tabernacienne de préparer l’avenir et de regarder véritablement ce qu’elle souhaitait faire.
« Le groupe comptait plus de 1000 salariés et on a été accompagné par un plan particulier permettant l’accompagnement à la formation ainsi qu’à la création d’entreprise. Cela m’a permis de m’améliorer pour créer ma société » résume-t-elle.
Mais Charlène commençait à se sentir limitée, souhaitant plus d’indépendance : « L’idée de créer mon entreprise me trottait dans la tête et avec ce licenciement, je me suis dit ‘allons-y !’. Notamment grâce à mes indemnités car je percevais 80% de mon salaire durant deux ans ».
« J’ai fait ma certification de formation en journalisme (CFPJ) tout en étant enceinte. J’ai accouché, et peu de temps après j’ai créé mon entreprise : l'agence Dynamis communication, en 2018 » exprime la mère de famille.
Et cet évènement a changé sa vie : « C’était une grossesse particulière car elle a donné vie à une enfant extraordinaire. Ma fille est née avec une pathologie génétique extrêmement rare. Ce qui a demandé beaucoup d’attention ».
Tout en poursuivant son objectif professionnel.
« Le décollage de l’entreprise a donc été ralenti mais c’est un choix que j’ai fait. J’ai décidé de garder mon enfant et de vivre cette vie particulière. C’était une période compliquée mais j’étais en mode warrior ! ».
La santé de sa fille s’étant améliorée, c’est depuis l’année dernière que la communicante s’est investie complètement dans son entreprise : « J’ai eu besoin de financement pour acheter du matériel, c’est pour cela que j’ai contacté l’Adie pour un prêt de 5000 euros. Cela m’a même permis d’animer des ateliers. Le fait de partager mon expérience avec d’autres entrepreneurs était très enrichissant ».
Et une collaboration devrait prochainement arriver.
« Lors de cet évènement, j’ai découvert un autre centre de formation avec lequel je suis en total accord en termes de vision et de créativité. On a décidé de fédérer nos forces sur un autre projet qui devrait voir le jour en début d’année prochaine ».
Sa société accompagne ses clients sur toute la partie visuelle par le biais des réseaux sociaux ou en créant un site internet : « Soit je m’occupe de toute la communication, soit je donne les clefs pour que le client puisse gérer lui-même sa partie digitale ».
Charlène reste positive pour l’avenir : « L’idée est de ne pas rester seule, j’aimerais accompagner la jeunesse. Je souhaite développer mon entreprise mais aussi permettre aux jeunes de s’équiper pour qu’ils créent eux-mêmes leur activité ».
Car pour elle, « être entrepreneur c’est aussi accepter qu’on ne puisse pas tout faire. Il n’y a pas de victoire individuelle en entreprise. J’aimerais des recrues bien meilleures que moi sur certains domaines pour profiter de leur créativité et leur apprendre l’entrepreneuriat ».