Jayden, la vocation du piercing

« Ce qui est important, c’est que mon job me rende heureux d’aller au boulot, et me donne envie de me lever le matin. Je trouve que la phrase qui dit “quand on aime son travail, ce n’est plus un travail” est vraiment très juste. »
Jayden a une passion, qu’il s’est découvert lorsqu’il a fait son premier piercing à 16 ans, âge auquel il a arrêté ses études, contre l’avis de ses parents.
« J’ai beaucoup aimé ce premier piercing à l’arcade. J’ai trouvé, dans le salon, une ambiance qui me plaisait beaucoup, bien plus que dans le secteur de la restauration où je travaillais en cuisine. J’ai vraiment voulu savoir comment suivre une formation. »
Jusqu’à l’âge de 20 ans, à Toulouse, Jayden travaille dans plusieurs restaurants, pizzerias, vente à emporter, mais, il prend conscience que ce n’est pas le job de toute une vie, il économise près de 2 000 €, pour se payer ses deux formations, la première en hygiène et salubrité, la seconde plus spécialisée sur le piercing.
« Je me suis mis à travailler beaucoup pour prendre en charge ma vie et ma formation, j’ai économisé le plus possible, puis j’ai candidaté auprès d’une cinquantaine d'établissements de piercing dans toute la France, j’étais prêt à aller habiter à Lille ou à Paris. Et puis j’ai eu cette opportunité d’une boutique qui s’ouvrait à Narbonne où j’ai candidaté. »
C’est à ce moment-là que la mère de Jayden lui parle du financement de l’Adie, et de la prime pour les jeunes entrepreneurs.
« Grâce à ça, j’ai pu commander mon matériel, j’ai eu aussi des conseils et des tuyaux intéressants, et surtout un réel accompagnement, ce n’était pas juste pour qu’on te passe l'argent et c’est tout, c’était vraiment convivial et cela fait plaisir ! »
Le lancement du magasin, où Jayden travaille avec ses associés qui développent des activités complémentaires de tatouages et esthétiques, se passe bien grâce à des campagnes sur les réseaux sociaux et au bouche à oreille. Au quotidien, le partage des frais du magasin se fait en grande transparence, en fonction des revenus de chacun.
« Ce qui est dur ce sont les journées où il n’y a pas de clients, les vacances scolaires. Dans ces moments-là je me remets en question, car je dois me gérer seul, sans salaire fixe. Heureusement mon conseiller Adie est là . Ce qui est important c’est que mon job me rende heureux et le donne envie de me lever le matin. Je trouve que la phrase qui dit “quand on aime son travail, ce n’est plus un travail” est vraiment très juste. »
D’ici deux ans, Jayden se verrait bien trouver un local pour monter son concept store avec piercing, coiffure et tatouage.