João grave son empreinte dans les Pyrénées-Altantiques

« Les difficultés sont plus faciles à surmonter quand on sait qu’il y a quelqu’un à côté pour nous épauler. »
João, installé en France depuis 8 ans, se passionne pour la peinture pendant ses études et un séjour Erasmus en Roumanie. Quelques années plus tard, ce natif du Portugal saute le pas en créant son entreprise « Les Empreintes » et se spécialise dans la gravure. En 2017, il participe, en tant qu’étudiant, à un projet pour la cérémonie des 50 ans du Parc National des Pyrénées. Il découvre ainsi l’histoire de la réintroduction des bouquetins dans les Pyrénées, puis de l’ours qui lui inspirera le nom de son atelier. L’ours est très présent dans ses peintures et gravures car il est pour lui le symbole de la vie sauvage dans les Pyrénées. Il travaille également sur l’architecture en s’intéressant notamment aux bâtiments qui ne sont pas habités, des usines qui ne sont plus en fonctionnement.
« J’aime bien me balader dans ce genre d’espaces et j’y puise beaucoup d’inspiration pour mes créations. »
Son atelier, basé à Nay, petite ville entre Tarbes et Pau, lui permet de produire, de faire sa pratique artistique mais pas que. Il en fait aussi un lieu d’accueil et de partage puisqu’il met à disposition du public l’espace de travail pour ceux qui souhaitent développer des projets personnels. En plus des cours et des stages donnés tout au long de l’année, il souhaite développer un espace boutique. Pour l’instant il n’y expose que ses productions, mais très prochainement des artistes travaillant la gravure, la peinture ou encore la céramique, pourront exposer leurs œuvres.
Ce projet, João y réfléchit depuis près de 10 ans, suite à sa rencontre avec l’artiste plasticien António Inverno qui lui fait découvrir la gravure et la sérigraphie en 2012.
« J’ai fait des ateliers avec lui, je l’ai accompagné dans son propre atelier, et c’est dans ce contexte que j’ai réalisé combien j’appréciais ce type de lieu de partage et de création. Je me suis dit : après mes études, c’est ça que je veux faire. »
Après ses études au Portugal et en France, il n'a cependant pas encore les moyens pour donner vie à ce projet. Il travaille donc en tant qu’enseignant pendant quelques années.
« J’avais dans l’idée qu’avant de créer mon atelier, il faudrait que j’économise beaucoup d’argent pour investir, avoir un local, acheter le matériel, puis je me suis rendu compte que si j’attendais d’avoir suffisamment d’argent, ce ne serait jamais le bon moment et que je ne créerais jamais mon projet. »
Après s’être beaucoup documenté sur le statut d’entrepreneur, il se rapproche de Pôle emploi qui l’oriente vers l’Adie. Avant même de prendre contact, il simule son projet sur le site et se rend aux journées portes ouvertes de l’agence de Pau. Il rencontre des bénévoles et des conseillers qui l’encouragent à participer à la formation « Je Deviens Entrepreneur ».
« Au début de cette formation, je pensais surtout avoir besoin des modules liés au choix des statuts et aux questions administratives mais l’Adie m’a permis de définir mon projet beaucoup plus finement. On m’a posé des questions auxquelles je n’avais jamais pensé. On m’a donné des conseils, on m’a averti quant à certains éléments. »
João s’est ensuite rapproché de sa banque auprès de qui il a pu faire une demande de prêt avec un projet concret et abouti grâce aux conseils de l’Adie et de Tec Ge Coop. Il a également participé à un financement participatif Kiss Kiss Bank Bank qui lui a permis d’acheter une presse pour réaliser ses œuvres. Ses proches ont aussi contribué à son projet, ce qui lui a permis d’avoir une stabilité financière pour démarrer son projet.
Aujourd’hui, João reste en contact avec Michelle, bénévole à l’Adie, qui l’accompagne.
« Quand j’ai une question, je l’appelle ! Que ce soit pour la comptabilité, pour les factures, les acomptes… C’est très rassurant car on a toujours peur de faire une erreur ou d’oublier quelque chose. »
Il a également souscrit à l’assurance d’AXA, partenaire de l’Adie, proposant les garanties correspondant à ses besoins et un bonus de d’accompagnement pendant le démarrage de son activité.
Pour cette première année entrepreneuriale, il souhaite promouvoir aussi bien des artistes locaux qu’étrangers, venant du Portugal, son pays d’origine, ou de Roumanie, où il a séjourné quelques mois.
« Mon entreprise c’est vraiment un rêve qui se réalise, et je souhaite qu’il continue à se développer car je ne manque pas d’idées ! »