Fiche pratique

Comment financer mon projet grâce au financement participatif ?

Temps de lecture : 5 minutes - Mise à jour le 22 février 2024

En résumé

  • Le financement participatif en don contre don me permet de financer mon projet grâce aux dons de particuliers. 

  • Toutefois, pour que ma campagne de financement participatif soit efficace, je dois au préalable définir mes contreparties, rédiger ma page projet sur une plateforme de financement participatif et respecter quelques règles de présentation. 

Le financement participatif permet d’obtenir un financement en lançant un appel au grand public par l’intermédiaire d’une plateforme Internet spécialisée, comme tudigo.co, Jadopteunprojet.com)

Ces plateformes proposent généralement différentes solutions : 

  • le don contre don avec une contrepartie ou des préventes dans le cas d’un événement par exemple,

  • les prêts avec ou sans intérêt, 

  • ou un investissement dans mon projet par des particuliers ou des entreprises. 

Ici, nous nous focaliserons sur la campagne de financement participatif en don-contre-don. Pour la réussir, je dois d’abord passer par une phase de préparation. 

En quoi consiste le don-contre-don ? 

Le don contre don est une forme de financement participatif qui consiste à faire financer un projet par des dons de particuliers. En guise de remerciements, ils reçoivent en contrepartie un don en nature. 

Pour que ma campagne de financement participatif soit un succès, je dois tenir compte de certains éléments essentiels : 

  • Je dois constituer une communauté fédérée autour de mon projet : mon entourage (famille, amis, collègues, etc.) joue un rôle essentiel dans la réussite de ma campagne de financement participatif. Je pense à les impliquer avant la campagne, quelques jours avant son lancement par exemple.

  • Je prévois mes contreparties et des commissions : je n’oublie pas de prendre en compte le coût de la commission de la plateforme (8 % environ) et le coût des contreparties que j’enverrai à mes contributeurs, si mon objectif est atteint ! 

  • Je planifie la durée : une campagne de financement participatif dure en moyenne 45 jours. À cela s’ajoutent environ 3 à 4 mois de temps de préparation de la campagne au préalable : rédaction de la page projet, du plan de communication, etc. Par conséquent, mon besoin de financement ne doit pas être urgent. Pour me lancer rapidement, je privilégie un financement de l’Adie qui sera plus rapide et me permettra de démarrer mon activité dans de meilleures conditions.

  • Je profite de ma campagne de financement participatif pour parler de  mon projet sur les réseaux sociaux : cela me permettra de faire connaître mon projet à mes futurs clients et réaliser mes premières ventes ! Je maîtrise ma  communication :  je dois être à l’aise avec les outils digitaux notamment les réseaux sociaux pour mettre en avant mon activité, animer la campagne de levée de fonds et impliquer au maximum mon réseau. Je consulte la fiche pratique de l’Adie sur la communication avec les réseaux sociaux.

  • La règle du « tout ou rien » :  afin de recevoir les contributions des internautes, je dois atteindre 100 % de mon objectif initial. Dans un premier temps, je me fixe un objectif atteignable qui me permettra de lancer mon projet, je pourrais ensuite rehausser  mon palier. Par exemple : je me fixe un premier palier à 1 000 €, un  second à 2 000 €, et ainsi de suite.

Par conséquent, une campagne de financement participatif me demande un investissement personnel, de la motivation et de la créativité pour mobiliser mon entourage sur une durée bien déterminée. Avant de me lancer, je m’assure donc d’avoir bien suivi toutes les étapes de préparation ! 

Comment préparer au mieux ma campagne ? 

  • Je prépare ma campagne bien avant de la lancer : je prépare mes visuels de communication, je rédige mon premier appel à dons, j’effectue un plan d’actions et je définis une stratégie de communication avec des dates précises de relance. Je peux me faire accompagner par la plateforme de financement participatif.

  • Je mobilise mon réseau : je fais un état des lieux de mon réseau avant le lancement de la campagne. L’idéal est d’obtenir environ 20 % de l’objectif de la campagne dès la première semaine grâce aux dons de mon réseau proche : famille, amis, collègues, etc. Si je pense que cela est difficilement atteignable, je devrais sûrement revoir mon objectif à la baisse ou élargir mon réseau.

  • Je suis précis sur mon besoin de financement global : j’explique précisément ce que je compte acheter ou faire avec l’argent collecté. Cela renforcera la crédibilité de mon projet et rassurera les contributeurs qui ne me connaissent pas. Si mon projet est déjà financé par l’Adie ou que j’envisage  de le faire, je n’hésite pas à le préciser pour donner du sérieux à ma démarche. J’utilise le principe de paliers pour justifier le fait de continuer à récolter des dons une fois l’objectif atteint. Par exemple : si j’ai un objectif de 2 000 € de levée de fonds, je précise ce que je pourrai faire avec 3 000 €.  

Pour déterminer de combien j'ai besoin pour démarrer, je peux utiliser l'outil en ligne "chiffrer mon projet" gratuit :

  • Je communique tout au long de ma campagne : je publie 2 à 3 messages par semaine sur les réseaux sociaux, j’organise un événement autour de mon projet pour me faire connaître et pour continuer à mobiliser mon réseau ! 

Comment rédiger ma page projet et fixer mes contreparties ? 

Au moment de soumettre mon projet sur une plateforme Internet, il m’est demandé de rédiger une page qui présente mon projet et de définir la nature des contreparties accordées aux personnes qui feront un don. Cette page est composée de 3 grandes parties : la description du projet, le porteur de projet et les besoins financiers

Les contreparties sont généralement de trois ordres et doivent donner envie de faire un don : 

  • Les contreparties marchandes : qui sont souvent assimilées à des préventes. Exemples : un repas pour 2 si j’ouvre un restaurant, 1 panier de légumes pour un épicerie, 1 café, 1 t-shirt de la marque, etc.

  • Les contreparties symboliques : qui n’ont pas de valeur marchande. Exemples : inscrire le nom du contributeur sur une plaque dans mon local ou sur mon site Internet, lui adresser une carte personnalisée, lui envoyer une invitation à l’inauguration, etc. 

  • Les contreparties expérientielles : qui sont basées sur l’expérience pour le client. Exemples : une séance d’initiation au yoga, un atelier cuisine, une balade à cheval, une formation à la couture, une dégustation sur place, etc. 

En amont, je pense à montrer mes contreparties à mes proches et je leur demande si elles sont attractives.

Lorsque ma campagne est terminée, je n’oublie pas de remercier les personnes qui m’ont soutenu. Je leur rappelle les prochaines étapes de mon projet et les informe de l’usage qui sera fait de leur don.  

Bon à savoir

L’Adie a développé un partenariat avec la plateforme Tudigo pour accompagner les créateurs qui souhaitent mettre en place des campagnes de financement participatif.

L’Adie propose des financements complémentaires aux entrepreneurs qui se lancent avec Tudigo 

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