ADIE
  • Accueil
  • À la une
  • Joseph, affûteur-rémouleur itinérant à la Réunion

Joseph, affûteur-rémouleur itinérant à la Réunion

Temps de lecture : 5 minutes
À la Réunion, il y a très peu d'affûteur-remouleur, on peut les compter sur les doigts de la main.

Joseph exerce l’un des plus vieux métiers, aujourd’hui en voie de disparition.

Ce chef d’entreprise est affûteur-rémouleur itinérant, il se déplace sur toute l'île de la Réunion. Depuis sept ans, il aiguise, réaffûte, « repasse » les lames diverses : ciseaux de coiffure, couteaux, pince pour l’orthodontie, pince cuticule, tête de coupe de tondeuse, outils de jardin…

Son métier, c'est avant tout le fruit d'une reconversion professionnelle.

« J’ai été restaurateur à Mayotte pendant plus de 15 ans. Avec ma femme, nous avons décidé de partir suite au déclin social dans l’île. Arrivés à la Réunion, j’ai fait une formation en boulangerie à l’Afpar de Saint-André et je suis parti travailler en Angleterre dans un hôtel en tant que cuisinier pendant 1 an. »

Il a découvert le métier d’affûteur là-bas, en Angleterre. Un homme venait tous les mois affûter les couteaux de cuisine. C’est le déclic. Il revient à La Réunion où il se renseigne sur les organismes de formation.

Pôle emploi a pu lui fournir une aide pour le financement de sa formation en France pour financer le billet d’avion.

« Je n’avais aucune expérience mais je connaissais déjà bien les couteaux. »

Il apprend que chaque lame, chaque couteau, chaque outil a un angle particulier : les couteaux de boucher ne s’affûtent pas comme les couteaux de cuisine. 

Afin de pouvoir se perfectionner dans l’affûtage, il faut de la précision et de la patience.

« Il m’a fallu quatre années de travail assidu pour pouvoir réalisé un angle régulier sur l’émouture (différentes formes de la lame du couteau) et créer le taillant avec précision pour obtenir le « fil », à main levée sur une meule à eau de diamètre 250 millimètres. »

Il ne faut pas se tromper : l’affûtage, c’est créer le fil et l’aiguisage, c’est l’entretien qu’on effectue à l’aide d’un « fusil » ou une pierre. L’aiguisage au bout d’un certain temps réduit l’angle d’attaque. La lame s’émousse, elle s’arrondit. On a l’impression que ça coupe. Mais non, on force. C’est pourquoi il faut procéder à l’affûtage.

Après avoir obtenu sa certification en 2016, il lance des démarches pour démarrer.

« J’ai contacté la Chambre des métiers de l'artisanat, et l’Adie pour bénéficier d’un microcrédit. Grâce au 10 000 € que j'ai emprunté, j’ai pu acquérir le matériel et avec un prêt de 8 000 € de NACRE, je me suis acheté un fourgon pour aller plus près de la clientèle. »

Deux années après, il contracte de nouveaux un autre prêt de 10 000 € auprès de l'Adie pour investir dans l’achat d’autres machines professionnelles d’affûtage et diversifier son activité.

Le tarif d’affûtage varie de 2,50 € pour un couteau d’office, à 25 à 30 € pour des ciseaux de coiffure en « biseau » ou en « convexe ». Tous ses tarifs sont disponibles sur sa page Facebook Lame affûtée.

Il aimerait très prochainement faire de la formation et transmettre ses connaissances.

S'inscrire à la newsletter
|
  • Page Facebook de l’Adie
  • Page Instagrame de l’Adie
  • Page TikTok de l’Adie
  • Page Twitter de l’Adie
  • Page Youtube de l’Adie
  • Page LinkedIn de l’Adie

Crédits & assurances

Crédit entreprise
Crédit mobilité
Crédit emploi
Crédit express
Assurance professionnelle
Assurance auto
Complémentaire santé

Accompagnement

Comment ça marche
Je construis mon projet
Je sécurise mon activité
J'entreprends avec l'Adie
Ateliers et webconférences
Mon entreprise durable

Fiches pratiques

Nos fiches pratiques

Agir avec l'Adie

Devenir donateur
Devenir bénévole
Devenir partenaire
Travailler à l'Adie

Découvrir l'Adie

À la une
Nos agences
Notre mission
Notre organisation
Notre histoire
Notre action à l'international
Contacter l’Adie
Espace presse
FAQ
  • Mentions légales
  • Politique de confidentialité
  • Charte d’Éthique et de Déontologie
L'Adie est cofinancée par l'Union européenne