Kristelle lance sa marque de vêtements éco-responsable à Paris

« J'aimerais que ça me permette de voyager, de découvrir d’autres passionnés… Je veux vraiment mettre la rencontre au cœur de la marque ».
À 21 ans, Kristelle a créé son entreprise. En pleine crise du Covid-19, elle se met sérieusement à coudre.
« Ma mère en fait de temps en temps et ça me passionne depuis petite. À force de m’y intéresser je me suis dit ‘moi aussi, je veux faire mes vêtements’ ».
Pour y arriver, elle a enchaîné les expériences.
« J’ai fait un stage pour me perfectionner dans ma technique et pour découvrir aussi ce qui me plaît. C’était à Resap Paris, une marque de vêtements upcycling » décrit la jeune femme.
Cette expérience lui donne l’idée de sa propre direction artistique.
« C’est grâce à ça que j’ai eu l’idée de créer Sakr. Une marque éco-responsable axée sur le streetwear. Les pièces sont assez masculines, mais tout le monde peut les porter ».
La fashionista a ensuite fait un stage chez une couturière et a aidé beaucoup d’associations à coudre des choses « pour à la fois me perfectionner et aider les autres » affirme-t-elle.
« Après ça, j’ai suivi une formation en ligne l’année dernière retraçant l’histoire de la mode pour en apprendre plus » ajoute-t-elle.
C’est grâce à cette formation qu’elle fut accepté en incubateur textile.
« Ils ont poussé mon projet et m’ont donné des conseils pour créer ma marque dans de bonnes conditions. On a développé mes produits et ma communication pendant près de 6 mois » retrace Kristelle.
Sans études, son entourage avait un peu peur pour son parcours professionnel. Mais l’entrepreneuse n’est pas du genre à lâcher l’affaire.
« Ils ont été rassurés en voyant le sérieux que j’ai étant donné que je travaille vraiment tous les jours dessus ».
« C’est dur de créer sa propre marque. Le tissu coûte cher. Trouver des fournisseurs c’est compliqué car le milieu de la mode est hyper fermé. Le processus est long ».
Difficile de trouver du financement à seulement 21 ans : « J’avais besoin d’argent pour acheter mes machines à coudre » détaille la créatrice.
« C’est la mission locale qui m’a parlé de l’Adie. J’ai obtenu un prêt de 1000 euros, accompagné d’une formation de trois jours sur le financement. C’est tout ce que je n’aime pas faire habituellement donc c’était intéressant ».
« On a organisé un défilé en février pour la marque et on a aussi rencontré des problèmes de machine. Mais les modèles participent bénévolement donc il faut les convaincre, et savoir que le jour même, tout le monde ne vient pas » constate la créatrice.
Consciente du marché, son objectif premier n’est pas la rentabilité.
« Je veux faire ce que j’aime et vendre des articles abordables. La première collection sort bientôt, j’espère que ça va bien marcher pour pouvoir en faire d’autres. Dans le pire des cas, j’ai une issue de secours car je fais du stylisme » affirme la perfectionniste.
Kristelle conçoit une marque lui ressemblant.
« J’essaie au maximum que mon entreprise soit le reflet de mes valeurs. J’aimerais que ça me permette de voyager, de découvrir d’autres passionnés… Je veux vraiment mettre la rencontre au cœur de la marque ».