Portrait

Louis, à la tête d'une entreprise d'import export en Loire Atlantique

« Aujourd'hui mon entreprise est au cœur de l'économie circulaire, et contribue au développement du territoire, en ayant déjà permis l'embauche de 15 salariés. »

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Originaire du Rwanda, Louis arrive à Mayotte en 2008 avant de rejoindre la métropole en 2014. Aujourd’hui âgé de 32 ans, il est à la tête d’une entreprise d’import export en vêtement qui emploie 15 salariés.

« D’abord en micro-entreprise puis je suis passé en statut SAS en 2019. J’achète en gros avec des collecteurs des vêtements, que je trie puis que je revends à mes clients. Mes clients se situent principalement en Afrique : au Togo, Bénin, en Guinée et à Mayotte. J’ai également ouvert une boutique de 180 mètres carré de vente directe de vêtement à Saint Herblain, sur la route de Vannes. »  

 En 1994, alors que son pays natal est en pleine guerre civile et qu’il n’a que 5 ans, Louis fuit son pays. Il obtient le statut de réfugié au Congo, où il vit jusqu’en 1998. Puis il habite dans différents pays : au Burundi, au Malawi, et aux Comores et enfin Mayotte.

 Sa première activité de commerce, il la crée lorsqu’il séjourne au Malawi : Louis tient alors une épicerie et une boutique de téléphone. Arrivé à Mayotte, il fait une pause dans ses projets d’entreprise pour prendre un emploi salarié dans le domaine de l’automobile. À Nantes, il effectue d’abord des missions d’intérim avant de se lancer en micro-entreprise dans l’import/export.

« J’avais la volonté de créer mon emploi afin d’être indépendant. En discutant avec des amis, l’idée de créer dans le domaine du textile est venue. J’avais aussi le souhait de permettre d’améliorer la qualité des vêtements qu’on retrouve en Afrique. »

 Louis est convaincu du potentiel de ce marché. Il cherche de l’aide pour construire son dossier et entamer ses demandes de financement, c’est à ce moment qu’il rencontre l’Adie. Avec l’association, il trouve le bon dimensionnement pour démarrer le projet, avec un investissement raisonnable, pour tester et apprendre, avant de changer d’échelle. Louis peut enfin démarrer son entreprise, sur le principe de l’achat et revente. 

« J’ai emprunté 9 000 € avec l’Adie pour mon premier envoi container. Après les premières ventes, pour compléter mon apport personnel, j’ai obtenu un second prêt de 10 000 € qui m’a permis de louer un entrepôt de stockage et de commencer le centre de tri. »

L’Adie accompagne ensuite Luis pour monter son dossier de prêt bancaire, qui lui permet d’emprunter 40 000 euros. 

 « L’Adie m’a permis de mieux maîtriser les termes financiers. »

Aujourd’hui Luis est à la tête d’une équipe de 14 salariés à l’entrepôt pour le centre de tri et embauche également une personne pour gérer la boutique. 

Son objectif : continuer à embaucher, une autre personne à la boutique pour permettre de faire les rotations et d’être ouvert tous les jours, et d’autres personnes à l’entrepôt pour augmenter la production. 

Luis prévoit aussi de nouveaux investissement pour semi-automatiser son centre de tri, afin de gagner en productivité, et changer d’échelle.

« Mon entreprise est au cœur de l’économie circulaire. Nous permettons le développement du territoire en permettant l’embauche de nouveaux salariés. »


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