Magali, conseillère Adie à Toulon

« À l'heure du bilan de ces vingt premières années, je me dis que j’ai quand même un beau métier. Je crois que c’est ça le secret du bonheur professionnel : être épatée au quotidien par les gens que l’on croise. »
« À l'heure du bilan de ces vingt premières années, je me dis que j’ai quand même un beau métier. Je crois que c’est ça le secret du bonheur professionnel : être épatée au quotidien par les gens que l’on croise. »
Deux décennies passées à l’Adie, rien que ça. Magali a tout connu ou presque de l’Association depuis sa ville toulonnaise natale.
Jeune, Magali ne rêve que d’une seule chose : devenir infirmière. Elle le répète à sa famille, à ses amis et à ses proches. Son métier sera infirmière parce qu'elle est « douée pour faire les pansements des autres ». Pourtant, plus à l’aise avec les lettres que les chiffres, c’est un baccalauréat littéraire qu’elle obtient. Mais ça ne freine pas pour autant Magali qui tente le concours pour intégrer un Institut de Formation en Soins Infirmiers (IFSI) à plusieurs reprises, sans jamais être acceptée.
« Il fallait que je réussisse ce concours. À tout prix. Je prenais des cours particuliers pour m’endurcir et je bossais à côté pour me faire des sous. »
Pour financer ses cours particuliers et les frais d’inscription au concours, Magali travaille dans une chaîne de restauration rapide à Toulon. Là-bas, elle se lie d’amitié avec ses collègues qui, comme elle, étaient étudiants. À force de parler d’avenir, la Toulonnaise s'intéresse de près à leurs études et finit par se convaincre de tenter autre chose : un diplôme universitaire en Gestion des Entreprises et des Administrations (DUT GEA).
Lors d’un projet de groupe, Magali et plusieurs de ses camarades créent une association caritative Humana GEA. Au cœur de cette association, la récolte de fonds pour les enfants malades des hôpitaux toulonnais.
« Je me souviens que l’on avait acheté des œufs de Pâques pour les enfants et que l’on avait eu le privilège de pouvoir leur remettre directement à l'hôpital. Ce sont des moments hors du temps. »
Une fois diplômée, il est temps pour Magali de réfléchir à l'après. Un pied dans le social, un autre dans le milieu associatif : la suite est logique. Magali démissionne de son emploi dans la restauration rapide et tombe par hasard sur une offre « d’agent de crédit » à l’Adie. Elle fait la rencontre du chargé de mission local, avec qui elle est encore en contacts réguliers, et intègre l’association en tant que bénévole. Quelques mois plus tard, elle y décroche son premier CDI, dans sa ville, comme conseillère.
« Le chargé de mission m’a fait aimer l’Adie de l’intérieur, sa raison d’être et ses équipes, là où je n’aimais que les gens que l’on aidait. En fait, il y a du beau partout. »
Plusieurs dizaines d’années plus tard, Magali ne se voit plus ailleurs qu’à l’Adie et se fixe comme objectif d’y rester vingt ans de plus.
« Je me renouvelle sans cesse parce que le monde change et les créateurs avec. Aussi, avec le temps, je forme les équipes maintenant. C’est comme si mon rôle évoluait et que mon regard ne changeait pas. »
Inspirante en étant elle-même, Magali a réussi son pari : elle accompagne avec cœur et passion les projets de ses clients.