Marie, interprète et praticienne Shiatsu dans le Morbihan

« Je gère mes deux activités de manière fluide en fonction des demandes. L’été, l’activité traduction et d’interprétariat est quasi inexistante, d’où l’idée de développer l’activité shiatsu, en me basant sur la présence des touristes. »
Marie ne s’est pas contentée de créer une entreprise, elle en a créé deux ! Interprète en langue des signes, elle développe également une activité de Shiatsu.
Avant son arrivĂ©e en Morbihan en 2015, Marie a Ă©tĂ© salariĂ©e dans des associations d’aide Ă l’intĂ©gration des personnes sourdes, après avoir validĂ© un Master d’Interprète en Langue des signes. Â
Marie est devenue entrepreneure par passion et par opportunité. Elle ressentait plus autant de plaisir à exercer en tant que salariée.
« Le salariat commençait à devenir difficile pour moi, et la décision de créer mon entreprise a été confortée par le fait qu’il n’existait à l’époque que très peu d'offres dans le Morbihan. La demande par contre est très importante. Au fond de moi, je me sentais prête. »
Accompagnée par Entreprendre au Féminin Bretagne, la jeune femme est orientée vers l’Adie pour suivre le parcours de formation « Je deviens entrepreneur » délivré à l’agence de Vannes.
« La concrétisation de mon projet a été relativement facile. Puis est venu le temps de construire le plan de financement pour les investissements en communication. L’Adie m’a aussi soutenue pour ma seconde activité de shiatsu. J’ai moins besoin de communiquer sur mon activité d’interprétariat car cela fonctionne beaucoup par le réseau. »
Marie exerce donc deux activités très différentes, mais toutes deux basées sur la confiance.
« L’activité d’interprétariat en langue des signes est très riche et très variée. Elle m’amène à rencontrer des situations très différentes. Elle me permet également d’intervenir auprès d’entreprises, de collectivités, d’associations, de familles. Du coup, je peux m’enrichir personnellement et connaître de multiples activités et corps de métier.»
En parallèle, à partir de 2011, elle se forme aux techniques du shiatsu, dont elle obtient une certification professionnelle. Cette discipline d'origine japonaise visant à la détente et à la régulation des énergies se pratique par pression des doigts sur les points d'acuponcture.
« Je gère mes deux activités de manière fluide en fonction des demandes. L’été, l’activité traduction et d’interprétariat est quasi inexistante, d’où l’idée de développer l’activité shiatsu, en me basant sur la présence des touristes. »
Marie propose ses services dans les campings pour proposer des prestations découvertes.
« Ça fonctionne très bien ! Je poursuis mes démarches de communication sur mon cabinet le reste de l’année. Le shiatsu n’est pas une activité remboursée et reste encore assez méconnu ou traverse encore des idées reçues. »
Marie a une approche tactile et gestuelle dans ses deux activités. La période de crise sanitaire récente a été une période très difficile à gérer. Même l’interprétariat a été bloqué car cette langue utilise aussi toutes les parties du visage. Il y a des signes qui ne trompent pas : la passion, la motivation, l’envie de transmettre aux autres, la confiance. C’est à partir de ces éléments que Marie construit son projet de vie.
« Mon entreprise, c’est une de mes créations, elle me ressemble et j’en suis fière ! »