Matthieu, fondateur des Apprentis Curieux à Dijon : transmettre la passion des sciences aux jeunes

À 26 ans, Matthieu a décidé de transformer sa passion en métier. Scientifique de formation et ingénieur de profession, il est aujourd’hui à la tête de Les Apprentis Curieux, une structure installée à Dijon qui propose des ateliers scientifiques et techniques aux jeunes de 7 à 15 ans.

Je veux éveiller la curiosité, donner le goût des sciences et montrer aux enfants qu’apprendre peut être une aventure ludique et passionnante.

Son catalogue est impressionnant : plus de 150 ateliers, déclinés en 12 thématiques (de la médecine à l’ingénierie). Matthieu intervient auprès d’écoles, de collèges, de musées et de centres de loisirs. Mais il propose aussi des formats ouverts au grand public, pour permettre aux enfants de vivre une expérience unique en dehors du cadre scolaire.

Deux offres grand public se développent particulièrement. D’abord, les anniversaires thématiques : pendant deux heures, les enfants fabriquent par exemple une voiture, une fusée à eau ou encore un un robot et repartent avec des étoiles plein les yeux.

Mais aussi des stages de 5 jours durant lesquels les jeunes plongent dans une thématique scientifique, chaque journée étant consacrée à un domaine précis comme l’électricité, la robotique ou la mécanique. Et pour finir, ils ont la possibilité de participer à un concours d’invention qui valorise leur créativité et leurs acquis. Ces stages et concours sont organisés en partenariat avec le magazine Science&Vie Junior.

Cette passion de la transmission, Matthieu l’a toujours eue. Après une classe préparatoire, il intègre une école d’ingénieurs en aéronautique à Poitiers. La crise sanitaire le pousse ensuite à rejoindre l’École des Arts et Métiers d’Aix-en-Provence, où il se spécialise en transition écologique.

Diplômé, Matthieu travaille deux ans comme ingénieur en transition écologique. Mais l’envie de voler de ses propres ailes le rattrape.

Je me suis dit que c’était le moment ou jamais. Plus le temps passe, plus notre niveau de vie évolue et il devient difficile de prendre le risque de se lancer. J’ai préféré sauter le pas tant que j’avais l’énergie et l’envie de le faire.

Le démarrage est intense : montage du dossier prévisionnel, prospection auprès des écoles, constitution d’un premier réseau, création des ateliers… Matthieu obtient l’ARE pour sécuriser ses revenus et sollicite l’Adie afin de financer son matériel pédagogique.

Grâce à un microcrédit, il peut acheter tout le nécessaire pour donner vie à ses ateliers (fils de fer, ampoules, piles, colle) mais aussi investir dans des logiciels qui l’aident à mieux s’organiser et communiquer.

L’Adie m’a soutenu dès le début et m’a permis de concrétiser mes premières étapes..

L’avenir, Matthieu l’imagine collectif. Il souhaite constituer une équipe d’animateurs afin de pouvoir proposer ses ateliers dans plusieurs villes et toucher davantage d’enfants. Si les débuts ont été exigeants, il garde en tête son fil conducteur : la curiosité.

Avec son énergie, son enthousiasme et son goût de la transmission, Matthieu incarne parfaitement cette nouvelle génération d’entrepreneurs qui inventent des modèles à la fois éducatifs, ludiques et accessibles. Pour lui, la science n’est pas réservée aux laboratoires ou aux manuels scolaires :

Elle se découvre, se touche, se construit, se vit.

Et à travers les Apprentis Curieux, il offre aux jeunes l’occasion d’en faire l’expérience.