Dernier enfant d’une fratrie de quatre, qui suivent leurs parents de Bretagne, en Alsace, puis en Normandie, Matthieu n’a pas souhaité suivre le chemin de ses aînés et part, avant le bac, vivre sa vie, sac au dos, au Canada.
« Ma vie a longtemps été un capharnaüm, un vrai puzzle, j’étais surtout bon pour les trucs que l’on a pas le droit de faire ! J’ai quand même passé le bac à mon retour et trouvé des jobs dans la culture, la santé et la communication et me suis décidé à entrer à l’École Supérieure des Services aux Entreprises à Caen. »
A la sortie, Matthieu travaille pour une entreprise prestataire pour l’ARS, une opportune fracture de la main lui permet de prendre du recul par rapport à son métier.
« Trois semaines après ma démission je faisais des chaises ! Je les ponce, les apprête, les designe et les vernis. J’en avais l’idée depuis longtemps, c’est un objet intemporel et incontournable qui a traversé les époques mais que l’on ne trouve jamais designé comme peuvent l’être, par exemple, les planches de surf. »
« La chaise est un objet incontournable de notre foyer ou de notre quotidien qui a traversé les époques. C’est un projet avec de multiples ambitions qui nécessite, et c’est ce qui m’anime le plus, la pluridisciplinarité. »
Conseillé par la Chambre des métiers et de l’artisanat de Caen, Matthieu suit la formation Adie, “Ici je monte ma boîte”, obtient son crédit de 5 000 euros, crée sa société en janvier 2022, accompagné par sa conseillère, Aurélie, son bénévole Bernard et une équipe d’étudiants de son école dans la cadre d’un workshop.
« J’apprends à tout faire pour être polyvalent : droit, codage, comptabilité, logistique… Le prix Créadie de l'Adie en Normandie, outre sa visibilité dans la presse, me donne énergie et confiance en l’avenir. »
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