Meher, restaurateur à Nancy

« Ce restaurant c’est un peu comme mon enfant, j’en prends soin et je l’aide à évoluer. »
Meher, d'origine bangladaise, arrive en France en 1995 avec la volonté, depuis toujours, de devenir son propre patron. Après avoir obtenu sa carte de séjour, il exerce de nombreuses fonctions comme vendeur de rue et ambulant, homme à tout faire ou même plongeur pour pouvoir subvenir à ses besoins. Après quelques années, il réussit à décrocher un contrat de travail comme salarié dans un restaurant de la grande banlieue nancéienne tout en continuant à vendre des objets indiens sur les marchés. Il décide de se lancer dans l’aventure entrepreneuriale en 2012 en reprenant un restaurant, mais les dettes accumulées l’oblige à vendre et à travailler de nouveau comme salarié.
« Les expériences et les erreurs du passé ne peuvent que m’aider à réussir », voilà la phrase qui guide Meher et qui le conduira à investir dans un nouveau lieu. Déjà accompagné par l’Adie en 2004 pour l’achat de marchandises pour les marchés, Meher se tourne de nouveau vers l’association pour être soutenu et accompagné dans son projet. L’Adie lui accorde un prêt de 6 000€ au lancement de son activité, de quoi lui permettre de mettre le pied à l’étrier et d’obtenir des prêts des banques.
« Une fois notre activité lancée, les banques ont également suivi. »
Le Shalimar voit le jour en 2018, un rêve devenu réalité pour Meher qui travaille aujourd’hui aux côtés de sa femme et dont l’activité permet de faire vivre toute sa famille. Grâce à sa détermination et l’accompagnement de l’Adie, le couple investit, fait des travaux, fidélise ses clients et développe ses recettes. Depuis le début, Meher n’a jamais manqué de flexibilité et encore moins quand la crise sanitaire s’est déclarée. Le Shalimar propose aujourd’hui des plats à emporter, de quoi maintenir l’activité et les ressources, et de toucher une clientèle diversifiée.
« Il y a vingt ans, je suis arrivé en France sans rien, au prix de beaucoup de travail, d’efforts et de privations, j’ai pu construire mon outil de travail et j’en suis fier. Malgré les difficultés actuelles, je ne baisserai pas les bras, je trouverai des solutions adaptées pour rebondir. »