Portrait

Olivier, créateur de kayaks dans la Drôme

« Explorez le monde au fil de l'eau. Découvrez de nouveaux horizons. Votre imagination est la seule limite ! »

Temps de lecture : 4 minutes

Aventurier de profession, courageux de naissance, Olivier a pu exprimer sa vraie nature en créant « Mekong ». Il fabrique en France des packrafts gonflables ultra légers et de haute qualité. Le packraft est un kayak de poche. Ce poids plume de seulement 3 kilos offre des  possibilités d’aventures infinies !

Âgé de 31 ans, Olivier habite à Crest dans la Drôme. Titulaire d’un Bac S, d’un DUT Technique de Commercialisation de Toulouse, d’une Licence en commerce international décrochée au Royaume-Uni, il a « complété » son cursus déjà bien fourni d’un Master en École de commerce à Marseille. Il a ensuite travaillé en tant que commercial chez un petit éditeur de logiciels informatiques Toulousain.

C’est en 2017 que l’aventure et le courage frappent à sa porte et à son cœur. En plein hiver, il décide de quitter son travail et de s’embarquer pour le voyage de sa vie. Direction l’Est, et à la sueur de ses mollets il entreprend une aventure de 12 000 kilomètres. Après un long périple, il arrive au Laos. Là, il troque ses pédales pour des pagaies. Avec des amis rencontrés sur la route, il descend le Mékong en pirogue pendant 4 mois pour ce qu’il qualifie de « petit parcours » : du Nord du Laos jusqu’à la mer de Chine Méridionale. C’est au cours de cette aventure que son idée est née : concevoir un bateau ultraléger, robuste, capable de transporter tout l'équipement d'un voyageur au long cours, vélo compris.

Fort de cet esprit courageux, il se lance dans la conception de son kayak de poche pour ne plus avoir besoin de louer un canoë. Il part sur le principe novateur d’un bateau portable qui rentre dans le sac à dos, permettant même d’y d’attacher son vélo pour les aventures prochaines.

Une fois l’idée écrite sur le papier, le travail de concrétisation, le rêve commence. Il recherche un fournisseur, obtient les premiers prototypes, réalise des essais et corrige son bateau pour l’améliorer. Il fait l’acquisition d’une machine pour souder le tissu, réalise un site Internet et finalise la livraison aux premiers clients.

C’est grâce aux encouragements de ses proches et le prêt de l’Adie qu’il a pu financer l’achat de la machine à souder le tissu pour la création de ses packrafts. Souvent il entendait « c’est chouette de se lancer », « c’est chouette d’oser. »

Aujourd’hui, le projet a bien grandi, Olivier a étoffé son équipe de 3 personnes de plus. Ce qui ne peut qu’impressionner, c’est qu’Olivier a fait tout cela en seulement 8 mois ! L’avenir de « Mékong » s’annonce plein de nouvelles aventures pour son créateur. Des nombreux projets pour les mois et années qui viennent : optimiser le procès de fabrication, continuer à améliorer les modèles existants, développer de nouveaux modèles de packraft ou bien créer une communauté d’utilisateurs. L’ambition d’Olivier est aussi vaste que ses 12 000 kilomètres parcourus à vélo : faire de sa marque « la marque de référence » européenne dans le domaine du packraft.

Pendant la crise sanitaire, les commandes ont fortement diminué. Le jeune créateur a alors choisi d'alterner le travail dans son entreprise avec l'un de ses salariés. L’activité est repartie depuis.

Tel que le fleuve Mékong, l’entreprise d’Olivier rencontre des hauts et des bas, oui. Olivier continue d'avancer sans baisser le bras.

« Je me lève chaque matin pour faire grandir ce projet, et pour porter à travers lui des valeurs qui me tiennent à cœur. »

Son site : https://www.mekongpackraft.com/


Je partage ce portrait :

edito right

Celles et ceux qui font l'Adie