Sabine, créatrice de bijoux et accessoires de mode à Quévert dans les Côtes d'Armor

« L’envie d'entreprendre a toujours été présente, sans que j'ai vraiment une idée précise de ce que je voulais faire. »
« J'ai longtemps eu le syndrome de l'imposteur, en me disant que je n'étais pas légitime à me lancer comme entrepreneure. »
Et pourtant…
Dès son plus jeune âge, Sabine sait le métier qu’elle veut exercer plus tard. Instinctivement, elle s’engage dans un cursus scolaire dans la mode et intègre les écoles Paul Poiret, Turquetil, et Esmod où elle suit des formations dans la haute couture, le modélisme et le stylisme. Elle se forge par la suite une solide expérience professionnelle dans l’écrin de la mode et du prêt-à-porter haut de gamme en tant que responsable de boutique, notamment pour Lilith, Ekjo et Cotélac.
Sabine vit alors à Paris, capitale de la mode, mais aussi du stress, synonyme d'une vie trépidante, mais peu compatible avec une vie de famille. Alors, Sabine, son mari et leurs 3 enfants mettent le cap à l’Ouest pour changer de vie. L'occasion pour la jeune femme de réaliser enfin son rêve.
« L’envie d'entreprendre a toujours été présente, sans que j'ai vraiment une idée précise de ce que je voulais faire. Je savais que je voulais travailler dans la bijouterie. »
Elle commence par réaliser un bilan de compétences, et comprend rapidement son penchant pour les métiers de l’art et de la création manuelle.
Elle se renseigne sur la création d'entreprise : elle assiste à des réunions d’informations à la Chambre des Métiers, prend des conseils sur le choix du régime, s'informe sur ses droits sociaux, les déclarations fiscales. Enfin elle rencontre BGE et l’Adie.
Comme elle n'a suivi aucune formation dans la bijouterie et a tout appris en autodidacte, elle craint de ne pas être à la hauteur. Et pourtant, tout son entourage en est convaincu : la bijouterie, c'est sa voie !
« Même mon mari, qui était dans l’observation au départ, croit en ce que j'ai entrepris et m'encourage énormément. Les doutes sont constamment présents, mais ils m’aident à avancer, à me poser les bonnes questions. »
EMIKemi voit le jour en février 2020, quelques semaines avant le 1er confinement.
« J’ai réalisé un chiffre d'affaires de 21 000 € sur l'année 2020 ! Mais il m’a au moins permis de débloquer mes droits à la formation auprès de l'URSSAF. J'en ai donc profité pour me former un maximum sur l’utilisation des réseaux sociaux, le marketing, la gestion d'un site internet. J’ai tout simplement pris mon mal en patience. »
La patience qui est d'ailleurs bien la marque de fabrique d’une bonne orfèvre, d’une artisane d’art de qualité ! Les bijoux de Sabine sont entièrement fabriqués à la main dans son atelier à Quévert dans les Côtes d'Armor.
Ses projets pour l’avenir sont nombreux avec notamment l’introduction de l'or dans ses créations, pour apporter une valeur ajoutée supplémentaire. Puis, faire évoluer sa marque en y ajoutant des accessoires et peut-être un jour avoir sa propre boutique.
Celle-ci sera l’écrin d’un savoir-faire, d’une vocation longtemps enfouie : l’écrin d’un rêve devenu réalité.