Sakina, coach bien-être à Fort-de-France

« Le salariat ne correspond pas à ma vision de la vie. Je n’ai trouvé aucune structure qui incarne ma vision d’une approche en profondeur du bien-être. Alors je l’ai créée. »
Essayer, se tromper, réessayer. Cela ne fait pas peur à Sakina qui voit en tout moment de vie une occasion d’apprendre et de cheminer vers son bien-être. En Martinique, c’est ce qu’on appelle une "fanm djok", une femme forte, enracinée, en lien avec la nature, et qui résiste aux intempéries de la vie.
Sakina n’en est pas à son coup d’essai en termes de création d’entreprise. En 2011, elle suit une formation en hydrothérapie et en soin en milieu thermal à l’Université de Bordeaux et à l’Institut de thermalisme de Dax, et elle sort parmi les meilleurs de sa promotion avec la promesse d’un poste en or, nourrie, logée et blanchie à Aix-les-Bains, qu’elle décline pour lancer sans attendre sa propre entreprise en Martinique. Sakina caresse en effet le rêve de créer un centre de thalassothérapie. Mais sans capital, elle comprend qu’elle doit revoir ses ambitions à la baisse. Elle suit une formation à l’Adie, qui lui permet de calibrer un projet sur mesure et en phase avec ses valeurs. En 2011, elle lance une activité de bien-être autour des massages et des soins à domicile, chez elle à Schoelcher et chez ses clients, à laquelle elle met fin en 2014.
« Je me suis laissée submerger par les aspects administratifs de la création d’entreprise que je ne maîtrise pas. »
Pour ne pas reproduire ses erreurs de gestion, Sakina se forme à tout ce qui lui fait défaut et se fait accompagner pour calibrer son projet. Elle développe également de nouvelles compétences pour enrichir l’attractivité de ses prestations.
En 2017, elle ouvre Antilles Zen Concept grâce à un microcrédit de l’Adie qui lui permet de s’installer dans un cabinet à Fort-de-France, situé au sein d’un complexe multidisciplinaire équipé d’un bassin. Sensible à la fréquence de l’endométriose en Martinique, elle met également en place une cure complète pour les femmes qui en souffrent, intégrant aussi bien la nutrition que les soins, la détente, la méditation et le yoga.
Malgré la crise sanitaire, Sakina ne se décourage pas et saisit l’occasion de réinventer son activité : elle obtient sa certification de coach bien-être, crée un site internet pour vendre des produits naturels et sollicite un nouveau microcrédit pour s’équiper de nouveaux appareils. À moyen terme, Sakina rêve d’aménager une plateforme flottante dédiée au bien-être.
« Je suis très épanouie. Mon mari et mon fils m’accompagnent dans ce que je fais. J’aime faire du bien aux gens. »