Vanessa, bac en poche, est partie au Canada puis en France y faire des études de communication, de marketing et de cuisine, tout en travaillant. 15 ans plus tard, rentrée en Guadeloupe, elle décide de donner corps à ses rêves.

« J’ai d’abord voulu comprendre l’environnement de travail en Guadeloupe après 15 ans passés à l’extérieur en étant pendant 3 ans, jusqu’en janvier dernier, responsable commerciale d’un service traiteur. J'avais dit à mon père, passionné et même militant de bonne alimentation: “quand je rentrerai, le projet de petits pots locaux que tu as en tête depuis 10 ans, je vais le réaliser !" »

Ce projet, c’était de lancer une marque de produits locaux sains et bons. Vanessa reprend le local de son père lorsqu’il était traiteur, 24 m2, qu’elle juge suffisants pour démarrer son laboratoire. Elle évalue à 7000 euros le montant nécessaire pour s'équiper. Elle pioche dans ses économies et fait appel à l’Adie, plus réactives que les autres organismes financiers.

« Je suis extrêmement reconnaissante envers l’Adie, c’est un réseau qui aide et où on peut aider les autres. Et qui m’a permis de créer mes deux marques, les bocaux de ”L’Atelier Joël Kichenin", une gamme pour adulte en hommage à mon père et “Ti Chef Péyi” des petits pots pour les bébés avec des recettes comme le velouté de giraumon (potiron local), le potage du jardin créole et la crème de patate douce coco… »

En quelques mois, Vanessa se concentre sur la création d’un réseau de fournisseurs locaux bios, la fabrication et la distribution de ses créations dès avril dans 10 points de vente, épiceries fines et grandes surfaces. En parallèle, elle écume les festivals, crée des concours gastronomiques de cuisine créole (Défi des Chefs, le Trophée des Chefs Ultra-marins), réalise des films documentaires sur la cuisine, fait des animations dans ses points de vente et obtient des retours clients très positifs.

« Je suis vraiment heureuse d’apporter du bonheur aux gens, des explosions de saveurs en bouche et surtout de pouvoir habituer nos enfants aux produits sains et locaux plutôt qu’aux produits industriels importés. En mai, nous avons fabriqué 1000 pots, je souhaite d’en vivre au quotidien, d’étendre la marque aux Caraïbes, à la Guyane et pourquoi pas un jour dans l’hexagone ? »