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Quels sont les 4 freins qui empêchent les femmes de se lancer ?

Temps de lecture : 5 minutes
Toutes les études le disent. Les femmes ont autant envie de lancer leur propre boîte que les hommes. 
Et pourtant, elles ne représentent qu’1 entrepreneur sur 3.
Quelles sont les raisons de cet écart ? L’Adie, qui compte 47% de femmes dans le public d’entrepreneurs qu’elle finance et accompagne, a identifié 4 grandes raisons à cette inégalité.

Louise, gérante d'une boutique de vêtements d'occasion financée par l'Adie, à RiomLouise, gérante d'une boutique de vêtements d'occasion financée par l'Adie, à Riom

Les femmes sont freinées par le manque de financement

Pour 1 femme sur 2, l’accès au financement est le frein principal à la création de leur entreprise.

Cette inégalité s’explique en partie parce que les femmes font face, plus souvent que les hommes, au refus de crédit. À l’Adie, cette cause est un sujet important et on est presque à la parité : 47 % des entrepreneurs que nous finançons sont des femmes. 

Quand elles décrochent un financement, bien souvent, les femmes entrepreneures empruntent des montants inférieurs à ceux des hommes. Il apparaît également qu’elles investissent moins qu’eux dans le développement de leur activité.

Pour Valérie Rocoplan, fondatrice de Talentis, un cabinet de coaching de dirigeants et auteure de “Osez être la chef”, il faut que les femmes osent demander plus et s’autorisent à voir plus grand.

« Ne pensez pas trop « petit », comme si vous alliez rester micro-entrepreneur toute votre vie. Pensez comme un entrepreneur. Dès le début, envisagez la capacité de votre entreprise à se développer ! »

L’articulation entre vie professionnelle et vie privée leur semble difficile à surmonter

Le deuxième frein à la création d’entreprise que les femmes évoquent est l’articulation entre vie professionnelle et vie privée ou familiale. Le cumul entre la charge mentale d’une mère de famille et celle d’une cheffe d’entreprise peut en effet a priori apparaître comme un défi écrasant.

Quand on demande à Valérie Rocoplan comment entreprendre avec succès quand on est une femme, le premier conseil qu’elle donne concerne précisément l’organisation de la cellule familiale.

« Ça peut paraître trivial, mais je vous conseille de bien choisir votre compagnon, de lui dire dès le départ que vous avez de l’ambition, en insistant sur l’impact que ça aura sur l’organisation de la cellule familiale. Comme les hommes, il faut organiser votre incompétence ménagère et savoir ne pas tout faire. »

En réalité, pour des entrepreneures comme Séphora ou Judith, créer leur entreprise a au contraire été le moyen idéal pour concilier travail et vie de maman.

Les femmes ont tendance à s’auto-censurer

Les femmes perçoivent plus les difficultés avant de se lancer : 40 % des femmes pensent que c’est plus difficile pour elles de devenir cheffes d’entreprise que pour les hommes.

Valérie Rocoplan explique ces freins par 3 phénomènes. 

Le premier, c’est le “syndrome de la chic fille” trop perfectionniste qui a du mal à s’affirmer, à s’imposer, à demander, à oser être juste soi-même.

Le deuxième est le syndrôme de l’imposteur, à savoir la tendance à se dire que l’on n’est jamais assez au niveau, jamais assez prête pour se lancer.

Le troisième est le “complexe du pouvoir”.

« Les femmes se demandent souvent si elles ont  “vraiment “ envie d’être cheffe, si elles ont “vraiment” envie du pouvoir, si elles ne seraient pas mieux en numéro 2, à travailler tranquillement dans leur coin. »

Ce manque de confiance est entretenu par les représentations des quelques femmes entrepreneures dans la société, qui rajoute encore une injonction silencieuse à un niveau d’excellence plus qu’intimidant.

Quand on parle d'entrepreneuriat au féminin, on ne voit souvent que des start-upeuses, diplômées de grandes écoles, avec des vies instagrammables et qui réalisent des levées de fonds de plusieurs millions d’euros.

Difficile alors pour toutes celles qui ont des idées mais n’entrent pas dans le moule d’avoir confiance et de se projeter dans la peau d’une cheffe d’entreprise.

Une des manières de lever les freins à la création d’entreprise par les femmes est de déconstruire les stéréotypes autour de l’entrepreneuriat féminin, en mettant en avant des modèles réalistes, dans lesquels il est possible de se projeter : des mamans qui créent leur entreprise pour pouvoir aller chercher leurs enfants à l’école sans avoir à rendre de comptes à un patron, des femmes battantes qui rebondissent et se refont une vie en phase avec leurs valeurs après une séparation ou une période de chômage, des jeunes femmes qui choisissent de se créer un job sur mesure plutôt de partir à la chasse au CDI … 

Leur parcours est valable aussi !

Les femmes entrepreneures souffrent du manque de soutien de leur entourage

Le manque de soutien de l’entourage est le 4e frein que les femmes mentionnent quand elles se lancent dans une dynamique entrepreneuriale.

Il est parfois compliqué de ne pas céder aux peurs de l’entourage, qui n’a souvent connu que le salariat et qui ne sait pas de quoi vous êtes capable avant que vous ayez pu faire vos preuves.

« Résistez à la pression sociale. N’écoutez pas toutes les voix autour de vous qui vous disent que vous allez vous planter. », conseille Valérie Rocoplan.

Si l’entourage, pourtant fondamental pour la réussite d’un projet entrepreneurial, n’est pas toujours le plus soutenant ni le plus compétent, il existe des alternatives. 

Valérie Rocoplan conseille de se choisir “un mentor qui va vous challenger sur les décisions critiques de votre entreprise".

Il est également possible de se faire accompagner par des réseaux de la création d’entreprise comme l’Adie, que ce soit de façon individuelle ou dans le cadre de formations collectives pendant lesquelles les échanges avec des pairs sont une source de confiance (et de réseau !) plus que précieuse.

À l’Adie, les femmes sollicitent beaucoup plus l’accompagnement que les hommes. Et ça leur réussit : elles créent des entreprises tout aussi, voire un peu plus pérennes que celles des hommes.

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