Fiche pratique

Comment démarrer une activité de food truck ?

Temps de lecture : 6 minutes - Mise à jour le 22 février 2024

En résumé

Le concept américain de food truck s’est largement développé en France depuis les années 2010. Le food truck possède en effet de nombreux avantages concurrentiels : concept novateur, nomadisme, positionnement au plus proche des zones très fréquentées, investissement nécessaire plus limité que dans la restauration traditionnelle, etc.

Néanmoins, une réglementation stricte encadre les emplacements dans les zones publiques et privées et en limite fortement l’essor.

Où déclarer mon activité de food truck ?

    • Quelque soit la forme juridique de mon entreprise, je déclarer mon activité sur le guichet unique des formalités d’entreprises.

    • Je peux me faire aider pour réaliser mes formalités d’inscription en m’adressant au CFE de la CMA. À noter que ce service me sera facturé aux alentours de 70 €.

    • À noter : si je vends également des boissons ou autres produits que je ne fabrique pas moi-même, je dois également être inscrit à la Chambre de Commerce et d'Industrie (CCI).

Diplômes ou certifications requis pour une activité de food truck

Je dois suivre une formation hygiène alimentaire (HACCP) assurée par un organisme agréé. La formation dure a minima 14 heures.

Réglementation et obligations spécifiques

  • Si j’exerce mon activité en dehors de la commune de domiciliation de mon entreprise, je dois obtenir ma carte de commerçant non sédentaire en faisant une déclaration auprès de mon Centre de Formalités des Entreprises. Elle est valable 4 ans, renouvelable et doit être présentée en cas de contrôle. 

  • Si je dois obtenir des autorisations de stationnement, les formalités sont différentes suivant le type de propriétaire de l’emplacement :

    • s’il s’agit d’un site privé (parking d’usine, zone commerciale), il faut négocier avec le propriétaire.

    • s’il s’agit d’un espace public, il faut négocier avec la municipalité. Le droit d’utiliser le domaine public donnera lieu à la perception d’un droit, dont le prix peut varier.

  • Si je vends des aliments contenant des produits d’origine animale, je dois déposer une déclaration de manipulation de denrées alimentaires auprès de la Direction Départementale en Charge de la Protection des Populations (DDCPP). Le formulaire est disponible en ligne.

  • Si je souhaite vendre des boissons alcoolisées, je dois obtenir la licence adéquate. Je choisis la licence petit restaurant ou la licence restaurant, en fonction des boissons que je souhaite vendre.

  • Pour être sûr de pouvoir bien l’assurer, et ne pas avoir de soucis lors des contrôles techniques, je m’assure que la carte grise de mon véhicule indique que celui-ci a bien l’homologation “VASP” (Véhicule Automoteur Spécialement Aménagé pour le transport des Personnes).

  • Le permis B suffit si mon véhicule ne dépasse pas les 3,5 tonnes.

Assurances obligatoires pour lancer mon food truck

  • Je dois souscrire à une assurance auto pour mon camion.

  • Il est indispensable de souscrire à une assurance responsabilité civile professionnelle ou à une assurance multirisques. L’assurance des biens/équipements et l’assurance d’un véhicule aménagé (appareils électriques et de cuisson) nécessite des assurances particulières :

    • La carte grise du food truck doit mentionner VASP (Véhicules Automoteurs Spécialement Aménagés pour le transport des Personnes) magasin ou VASP divers. La mention de la catégorie figure au niveau de la case J1 de la carte grise. En cas d'achat d'un food truck déjà aménagé, il est donc important de visualiser cette case, pour savoir si des démarches complémentaires vont devoir être effectuées pour obtenir la bonne carte grise pour son food truck.

    • Depuis mai 2018, les camionnettes aménagées en restaurant n'ayant pas la bonne carte grise sont refusées au contrôle technique.

  • Autres éléments importants sur la tarification de l’assurance :

    • Le lieu de stationnement 

    • Si j’installe une terrasse, il y aura majoration de la cotisation 

    • Souscription difficile si je suis  jeune conducteur 

    • Indemnisation si le foodtruck est immobilisé pour réparations

  • Si j’exerce une activité de vente directe sur les marchés, je veille à ce que mon assurance de responsabilité civile me couvre pendant les marchés (à prévoir avec mon assureur).

  • Attention : toutes les assurances n’assurent pas ce genre d’activité et le coût peut-être important.

  • Mon risque principal étant l’intoxication alimentaire, je dois veiller à bien conserver la traçabilité des produits que j’ai utilisés. La conservation d’un fichier clients peut être intéressante pour prévenir d’un incident.

  • Je veille à une bonne évacuation de mes déchets pour éviter les problèmes de voisinage et les éventuelles mises en cause.

  • Je reste vigilant au fait que mon camion ne puisse pas occasionner de dommages à mes clients (souvent mal attachés/fils électriques reliés à groupe électrogène….)

  • Je suis prudent avec les points chauds (four de cuisson/réchauds/huile etc.). 

Investissement de départ à prévoir

  • Un camion équipé ou à équiper : entre 7 et 50 000 €

  • Un stock de départ : 500 € minimum

  • Groupe électrogène pour les emplacements sans branchement : 400 € à 1 000 €

  • Il est également souhaitable de disposer d’un lieu de stockage des marchandises à la maison (frigo) et d’un espace de travail bien aménagé à la maison.

Lois anti gaspillage

  • Depuis le 1er janvier 2023, la restauration rapide doit utiliser de la vaisselle réutilisable pour les repas et les boissons servis sur place. Cette disposition s’applique aussi aux  food truck proposant de manger sur place, s’ils ont plus de 20 places. 

  • Depuis le 01 avril 2023, je ne dois plus imprimer ticket de caisse ou carte bancaire (sauf sur demande du client)

  • Je fais attention à ne pas jeter mes invendus, en les donnant à des associations ou en les revendant sur des plateformes comme Geev ou  Phoenix. Cela me permettra d’obtenir le Label national anti-gaspillage alimentaire 

  • Si mon food truck possède une vignettes Crit'Air 5, 4 et 3, je dois faire attention à mon lieu de stationnement : 11 métropoles sont concernées par les ZFE (Zones à faible émission, où l'accès à certains véhicules est limité). 

Pour m'aider à consolider mon projet de food truck, je construis mon business plan avec l'outil en ligne gratuit de l'Adie :

Prendre en compte les enjeux de la transition écologique dans mon activité de food truck

  • Depuis le 1er janvier 2023, la restauration rapide doit utiliser de la vaisselle réutilisable pour les repas et les boissons servis sur place. Cette disposition s’applique aussi aux  food trucks proposant de manger sur place, s’ils ont plus de 20 places. 

  • Depuis le 1er avril 2023, je ne dois plus imprimer ticket de caisse ou carte bancaire (sauf sur demande du client).

  • Je fais attention à ne pas jeter mes invendus, en les donnant à des associations ou en les revendant sur des plateformes comme Geev ou  Phoenix. Cela me permettra d’obtenir le Label national anti-gaspillage alimentaire.

  • Si mon food truck possède une vignettes Crit'Air 5, 4 et 3, je dois faire attention à mon lieu de stationnement : 11 métropoles sont concernées par les ZFE (Zones à faible émission, où l'accès à certains véhicules est limité).

Thi Hanh, food truck de nems bio

« Aujourd’hui, j’ai ouvert mon restaurant, embauché jusqu’à 5 personnes pendant l’été, tout en continuant les marchés avec mon food truck.»

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